Son premier été à Beauvau ? Simple, «basique», s’amuse un conseiller LR, égrenant la recette version Retailleau : une série de déplacements sur tous les fronts, des feux de forêt à Marseille aux annonces sécuritaires après une nuit de violence à Limoges (Haute-Vienne), en passant par une ode aux «valeurs du sport» et à «notre identité enracinée» sur une étape du Tour de France, à Laval (Mayenne)… Sans oublier la couverture de Valeurs actuelles, mercredi 23 juillet, pour dérouler un bingo réac.

A l’hebdomadaire d’extrême droite, l’ex-sénateur ressert une louche sur une «société permissive» devenue «fabrique de barbares», la faute à «la gauche soixante-huitarde». En route pour 2027, Retailleau ne lâche pas sa trouvaille de la «France des honnêtes gens», gimmick sarkozyste, «cette France qui ne casse pas, qui ne détruit pas, qui n’agresse pas», «qui travaille, respecte nos lois et élève bien ses enfants».

Histoire de pimenter le tableau, le numéro cinq du gouvernement dézingue… le Président. «Le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement parce que le macronisme n’est ni un mouvement politique ni une idéologie», balance le ministre de l’Intérieur. La recette fétiche du macronisme, le «en même temps», «alimente l’impuissance», charge-t-il. «Il reste sur son équilibre, relève un conseiller LR. Des paroles fortes mais son envie de rester au gouvernement.»