L’ambiance était morose, hier à l’aéroport de Nice, au lendemain d’un dysfonctionnement technique qui a plongé plus de 2.200 passagers dans la confusion.

Lundi, vers 18h30, l’un des portiques de sécurité, chargés de filtrer les passagers, a cessé de fonctionner. Une situation exceptionnelle, jamais rencontrée.

« Le risque zéro n’existe pas, mais il est vrai que cette panne est survenue au pire moment: en pleine saison estivale, le jour même où l’aéroport a enregistré un record d’affluence », confie-t-on du côté de l’aéroport.

65.000 passagers au total ce jour-là, et 2.200 malheureux voyageurs reconduits par les agents de sécurité, dans la panique générale. Ils ont été évacués de la salle d’embarquement pour repasser par la zone de contrôle de sécurité.

Tension en coulisse

Présent, ce lundi, pour dresser un bilan de la nouvelle ligne Nice – Lamezia, en Calabre (lancée il y a un mois), le directeur général adjoint d’EasyJet, Réginald Rotten, est revenu sur ce lundi noir.

« Tout est rentré dans l’ordre pour nos clients », a-t-il assuré.

Sur une trentaine de vols perturbés ce soir-là, sept ont dû être annulés, dont trois de la compagnie du géant low cost EasyJet, notamment en raison du couvre-feu imposé par l’aéroport d’Orly.

Depuis un arrêté pris en 1968, aucun vol ne peut décoller ou atterrir à Paris-Orly entre 23h30 et 6 heures, en raison de la forte urbanisation des environs.

Une cellule de crise déclenchée

Si la situation était inédite, l’aéroport n’a pas été pris au dépourvu. Depuis l’épisode du volcan islandais Eyjafjallajökull en 2010, qui avait provoqué d’importants déroutements vers Nice, une cellule de gestion de crise a été mise en place.

Lundi soir, cette cellule a été immédiatement activée. Des équipes de volontaires ont été mobilisées pour encadrer et informer les passagers. Grâce à cette organisation d’urgence, il n’y a pas eu d’incident majeur.