Pourquoi avoir replacé certains abonnés pour la saison prochaine ?
C’est un bel outil La Rabine, un bel outil dans le centre-ville de Vannes. Mais c’est vrai qu’on doit gérer pas mal de frustration avec beaucoup de demandes pour venir chaque soir de match. Ça s’est encore amplifié avec le Top 14 et, a priori, ne diminue pas avec la Pro D2 pour la saison à venir. Donc ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on a demandé à certains abonnés de se déplacer. On est sur un modèle économique qui repose sur l’exploitation pleine et entière du stade. On salue l’ensemble des abonnés qui nous suivent et on a essayé de les déplacer dans les meilleures conditions possibles avec tout le délai de prévenance et toute la communication qui était soit directement individuelle ou soit avec le service billetterie mené par Baptiste Roux soit des rendez-vous individuels pour replacer les gens dans les meilleures conditions possible.
Certains abonnés ont regretté un manque de considération.
Non, c’est une réalité économique implacable. On est un club sain financièrement, on veut le rester et ça oblige ce type de choix. On ne peut pas s’affranchir d’une réalité économique. Le déficit d’exploitation cumulé des clubs de Top 14 et de Pro D2 est très conséquent et on est dans cette compétition impitoyable. Il nous faut des moyens financiers si on veut conserver notre état d’esprit, une certaine indépendance. On est obligé de faire ce type de choix. Honnêtement, on a essayé de le faire avec toute la considération. J’ai même appelé les personnes les plus proches du club. L’équipe billetterie avec Baptiste Roux a fait des entretiens individuels à chaque personne replacée. On a mis en place quelques mesures compensatoires, symboliques, mais qui sont aussi significatives. Donc on essaie vraiment de faire tout ce qui est en notre mesure pour considérer les gens.
Ce qui est aussi ressorti des témoignages, c’est la communication tardive.
Ça fait deux-trois ans qu’on a cette discussion et, par rapport aux efforts post-Covid, on n’avait pris la décision de ne pas déplacer les abonnés. On aurait trouvé ça plus dur de le faire l’année de la montée. Donc on l’a fait cette année. On les a prévenus dès la fin de saison. Je ne sais pas ce qu’on aurait pu faire de plus. Mais la plupart des personnes qu’on reçoit comprend totalement, et nous remercie d’avoir mis en place cet accompagnement. Il y a une minorité qui s’exprime de manière plus véhémente mais la majorité des entretiens se passent bien et ils comprennent la situation.