En état d’ivresse à bord du TER Metz-Nancy, dimanche 20 juillet, un individu a importuné plusieurs jeunes femmes qui voyageaient seules. Le jeune homme s’installait à leurs côtés, se montrait intrusif quant à leur vie privée et se montrait très tactile, prenant certaines de ses cibles par la main, le bras ou encore la taille. Il expliquait notamment vouloir trouver un travail et se marier. À l’une d’elles, il parviendra à imposer deux baisers, l’un sur la bouche, l’autre sur la joue.
Pas de contrôleur à qui se confier
Apeurées par le comportement de l’agresseur, les victimes âgées de 18 à 24 ans, espéraient voir le passage d’un contrôleur durant le trajet pour lui signaler les faits mais elles ne verront personne. L’une d’elles téléphonera à son petit ami pour lui expliquer la situation en lui demandant de venir l’attendre sur le quai ; une autre appellera sa mère dans les Vosges et cette dernière préviendra la gendarmerie.
Une troisième victime composera le 31 17, un numéro d’appel d’urgence gratuit de la SNCF destiné à alerter « de tout incident de sûreté (agression, harcèlement, vol…) ou santé (malaise à bord…) dont vous êtes victimes ou témoins ». Il est également possible d’alerter de façon plus discrète par SMS, mais cette fois au 31 177.
À l’arrivée du TER en gare de Nancy vers 19 h 30, un comité d’accueil composé de plusieurs policiers ainsi que d’agents de la sûreté ferroviaire, se déploie sur le quai. Mais le suspect ne descend pas du train. Il sera interpellé à bord.
En récidive
Placé en garde à vue au groupe d’action judiciaire, l’homme est en situation irrégulière sur le territoire. Il est dénué de papiers et de titre de transport. Durant le trajet à bord du véhicule sérigraphié qui le conduit à l’hôtel de police du boulevard Lobau, l’interpellé menace de mort un fonctionnaire, qui déposera plainte.
Les plaintes de deux jeunes femmes seront enregistrées pour agressions sexuelles aggravées par la circonstance de l’alcoolisation du mis en cause. Âgé de 21 ans, ce dernier n’est pas inconnu de la justice car déjà condamné il y a deux ans pour des faits similaires. Le récidiviste a été présenté mardi au parquet. Il pourrait être jugé en comparution immédiate ce mercredi.