Par
Léa Afonso
Publié le
23 juil. 2025 à 8h54
Ce mardi 22 juillet 2025 au soir, plus de cent agriculteurs se sont rassemblés devant les locaux d’Europe Écologie Les Verts (EELV) à Toulouse, pour exprimer leur mécontentement quant à une phrase prononcée par Sandrine Rousseau, députée écologiste à l’Assemblée nationale. Explications.
Des paroles qui déclenchent la colère
« Je n’en ai rien à péter de leur rentabilité », c’est cette phrase déclarée par la députée Sandrine Rousseau sur le plateau de Le Media, qui a déclenché la colère des agriculteurs. Peu après l’adoption de la loi Duplomb, cette dernière a été interrogée sur l’enjeu de la rémunération des agriculteurs et a prononcé ces paroles « totalement déconnectées de la réalité, avec une attitude tellement réelle que c’est inacceptable » soutient Eloi Nespolous président de la coordination rurale Occitanie.
De tels propos qui ont poussé les agriculteurs de « quasiment tous les départements de la région » selon ce dernier, à se rassembler devant les locaux d’EELV à Toulouse.
Qu’est ce que la loi Duplomb ?
Adoptée par le Parlement le 8 juillet dernier, la loi dite « Duplomb », vise à assouplir certaines contraintes pour les agriculteurs. Elle prévoit notamment de simplifier la mise en place de projets d’élevage intensif, de réserves d’eau de type « mégabassines », ainsi que la réintroduction, de manière dérogatoire et sous certaines conditions, de l’acétamipride, un pesticide appartenant à la famille des néonicotinoïdes.
Un rassemblement nocturne
Ils étaient donc une centaine ce mardi 22 juillet au soir à se rassembler à même les portes du siège d’EELV dès 22h. D’abord pour discuter, par la suite, pour déposer « du fumier, des bâches, des déchets… C’est une opération réussie, nous en sommes satisfaits », confirme le président de la Coordination Rurale Occitanie.
« Elle n’a qu’à venir dans nos exploitations durant une semaine »
« On constate que l’agribashing, le fait de contester notre agriculture, recommence en France, avec des propos tels que ceux tenus par la députée. Si certains ne veulent plus que nous soyons là (en tant qu’agriculteurs, NDLR), alors il faudra voir comment nourrir les français. Elle n’a qu’à venir dans nos exploitations durant une semaine et voir la vraie vie. Nous sommes éduqués dans le travail et les valeurs rurales », termine Eloi Nespolous.
Réaction des politiques
Suite aux événements, les membres toulousains d’EELV ont réagi et veulent ouvrir le dialogue avec les agriculteurs.
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