Par

Dorine Goth

Publié le

23 juil. 2025 à 7h12

C’est un coup de massue pour les salariés. Mi-juillet 2025, les salariés du groupe pharmaceutique Novalix à Romainville (Seine-Saint-Denis) ont appris brutalement l’intention de la direction de licencier 78 personnes sur un effectif de 115 employés. Implanté au sein du site Biocitech dédié aux biotechnologies et aux biopharmacies, Novalix est l’entreprise la plus importante. « Sa pérennité est à présent gravement mise en cause », prévient la CGT 93.

Un contrat jusqu’en 2028

En cause : la perte de son principal client, le groupe belge Galapagos. Ce dernier avait justement créé en 2023 Novalix pour sous-traiter ses activités de recherche et développement. Le contrat courait jusqu’en 2028.

« Il trahit à présent ses engagements pour mieux se débarrasser de ses responsabilités d’employeur. Un coup de billard capitaliste qui reviendrait à se laver les mains de ses obligations concernant la sauvegarde de l’emploi ! », dénonce le syndicat qui parle de « fausses promesses » et « tambouilles financières ». Il craint une fermeture à court terme de Biocitech. Pour Novalix, il s’agit « d’évolutions actionnariales ayant conduit à un changement radical de stratégie de la multinationale », selon un communiqué de la direction.

Une demande de reclassement

Les salariés réclament un reclassement de l’ensemble des personnes concernées par le licenciement et l’arrêt du déménagement de l’outil de travail. « Ils et elles exigent le remboursement des crédits impôt recherche et l’intervention de l’État pour contraindre Galapagos à respecter ses engagements », ajoute le syndicat.

Il déplore « les logiques financières dans la pharmaceutique ». « Elles reviennent à investir de moins en moins dans les études, les tests, à raccourcir les procédures pour des mises sur le marché plus rapide afin de maximiser les profits », déplore-t-il. Les salariés ont obtenu le soutien des élus locaux.

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