Depuis la toute première édition du Tour de France en 1905, la ville de Nancy a accueilli seize arrivées. Mais celle de la 20e étape du Tour 1949 a inscrit son nom dans le livre des records, grâce à celui qui était surnommé le « campionissimo », Fausto Coppi.

Record qui tient en un chiffre : 7’02. Tout simplement le plus gros écart de l’histoire du Tour de France sur un contre-la-montre, entre le vainqueur de l’étape et son dauphin. En l’occurrence, un autre coureur italien célèbre, Gino Bartali.

Il faut dire que, pour creuser un tel écart à faire frémir le Slovène Tadej Pogacar, Fausto Coppi a pu compter sur la distance entre le point A et le point B. Figurez-vous que ce jour-là, les coureurs du peloton s’étaient coltiné un contre-la-montre de… 137 kilomètres, entre Colmar et Nancy (avec, entre autres, l’ascension du col du Bonhomme au menu) ! Une étape au profil d’un autre temps, avalée par le futur vainqueur de l’édition 1949 en 3h38’50 (39 km/h de moyenne)… Un périple que vingt coureurs avaient eu toutes les peines à digérer. Arrivés hors délais, ils avaient finalement été repêchés. Et ils avaient été autorisés à prendre le départ de l’étape du lendemain : 340 kilomètres entre Nancy et Paris…