Le père Hamel ainsi que quatre autres victimes de l’attentat terroriste du 26 juillet 2016, à Saint-Etienne du Rouvray, viennent de se voir attribuer la médaille de reconnaissance aux victimes du terrorisme.

Cinq victimes de l’attentat terroriste du 26 juillet 2016 en l’église de Saint-Etienne du Rouvray, dont le père Hamel tué ce jour-là, viennent de se voir attribuer la Médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme. Un décret du 21 juillet 2025, paru au Journal officiel, détaille leurs noms. Trois de ces victimes sont encore en vie aujourd’hui.

Le 26 juillet 2016, deux islamistes radicaux, Adel Kermiche (sous contrôle judiciaire et muni d’un bracelet électronique) et Abdel Malik Nabil-Petitjean, assassinent en l’égorgeant et en le poignardant, le père Jacques Hamel, un prêtre catholique de l’église Saint-Étienne de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen. Ils y blessent également grièvement un paroissien de 86 ans, Guy Coponet. Pourtant poignardé au bras, dans le dos et à la gorge (sous les yeux de son épouse Janine), ce dernier, laissé pour mort, survivra miraculeusement. Une religieuse, Danièle Delafosse, présente dans l’église, parvient à s’échapper et à faire prévenir la police. Les assaillants retiennent ensuite en otage les trois femmes restantes dans l’édifice : Janine Coponet, une fidèle, et deux autres religieuses, Hélène Decaux et Huguette Péron. Ils profitent du délai d’intervention des policiers pour saccager l’église.

Après un premier assaut avorté des policiers de la BRI de Rouen, appuyés par ceux de la brigade anti-criminalité, les deux terroristes sortent de l’église avec deux otages pour affronter les policiers. Ils sont alors abattus. L’acte est revendiqué le jour même par l’organisation terroriste « État islamique ».

Après 2015, le terrorisme islamiste poursuit son entreprise de terreur en 2016

Cet assassinat avait eu lieu quelques jours après l’attentat du 14 juillet à Nice, où 86 personnes avaient perdu la vie. 458 avaient également été blessées sur la Promenade des Anglais. Des événements qui s’inscrivent dans une série d’attaques terroristes commises en Europe à l’été 2016. Certaines avaient d’ailleurs été revendiquées par l’État islamique, comme celles commises en Allemagne à Wurtzbourg (le 18 juillet) et à Ansbach (le 24 juillet).

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Près de 1.100 récipiendaires depuis 2016

Créée en 2016, la Médaille nationale de reconnaissance aux victimes du terrorisme est accordée aux Français tués, blessés ou séquestrés lors d’actes terroristes commis en France ou à l’étranger. Elle est aussi attribuée aux étrangers. Les conditions sont identiques mais, à l’étranger, les actes terroristes doivent avoir visé les intérêts de la République française. La médaille doit être demandée par la victime ou, en cas de décès, par sa famille.

Depuis la première attribution, le 1er juin 2018, près de 1.100 personnes ont reçu cette médaille. Elle figure au 5ème rang de la liste protocolaire des décorations. La Légion d’honneur, l’ordre de la Libération, la Médaille militaire et l’ordre national du Mérite la précédent.

LP (avec PMG)

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