« Le 10 septembre 2025, la France se confine », « le 10 septembre 2025, on bloque tout ».
Un vent de contestation souffle sur les réseaux sociaux, avec des appels à la mobilisation le mercredi 10 septembre, et des mots d’ordre comme « boycott », « désobéissance ».
À la manœuvre, des groupes qui se disent « ni de gauche, ni de droite » et qui plaident pour « un arrêt total et illimité du pays », façon « gilets jaunes ».
En ligne de mire, la politique d’austérité du gouvernement de François Bayrou et du président de la République.
Peser sur le débat budgétaire
Cette date n’a pas été choisie au hasard. Elle intervient avant la rentrée parlementaire et la présentation formelle du budget 2026 à l’Assemblée nationale début octobre. Ses relais espèrent peser sur le débat budgétaire.
Le 15 juillet, le Premier ministre a dévoilé son plan de 43,8 milliards d’euros d’économies pour le budget de 2026, qui prévoit notamment un gel des dépenses de l’Etat et une « année blanche » pour les prestations sociales et les retraites.
Parmi les mesures impopulaires, l’allongement à sept jours du délai de carence pour le versement des indemnités en cas d’arrêt maladie, la suppression de deux jours fériés.
« Ils veulent faire payer encore plus ceux qui n’ont déjà rien », affirment ces publications qui dénoncent « un racket en bande organisée » et invitent « à fermer boutique, ne rien produire et ne rien consommer ». Des comptes partagent aussi une cartographie des actions prévues.
Cette mobilisation citoyenne continue à prendre de l’ampleur, à l’image de la pétition contre la loi Duplomb qui totalise plus d’1,7 million de signatures.
Faut-il s’attendre à un nouveau mouvement de type « gilets jaunes », dont les antennes locales relaient massivement les invitations à la mobilisation?
Si ces appels au soulèvement se revendiquent asyndicaux et apolitiques, ils sont toutefois relayés par des groupes d’extrême gauche et d’extrême droite.