La série « violette », de la couleur des drapeaux qui indiquent que l’eau de baignade d’une plage est trop polluée pour y nager, continue sur les bandes de sable du littoral sud. Ce mercredi, la baignade est toujours interdite sur cinq des vingt et une plages surveillées de Marseille : celles de Borély et de l’Huveaune, fermées depuis lundi, mais également celle du Prado qui était encore ouverte mardi, du grand et du petit Roucas.

L’optimisme de Christine Juste, l’adjointe au maire (EELV) à l’environnement et à la propreté qui prévoyait une réouverture aujourd’hui, n’aura pas suffi pour hisser les pavillons de verts sur ces plages qui accueillent chaque jour des milliers de personnes. « Décidément, la météo est contre nous. Ni les courants, ni le vent ne sont en notre faveur puisque les deux effets conjugués continuent de rabattre des déchets et des vagues d’eau polluées de toute la côte sur notre littoral », reconnaît l’élue écologiste.

Une réouverture ce jeudi peu probable

Trois jours après l’orage survenu dans la nuit de dimanche à lundi, les niveaux de bactérie E. coli et d’entérocoques, que l’on retrouve dans les matières fécales, sont toujours trop élevés. Et les prévisions ne sont cette fois pas bonnes pour la journée de jeudi. « Malheureusement, on peut difficilement envisager une réouverture de ces plages demain », concède Christine Juste. En plein été, même si le vent rafraîchit un peu l’atmosphère, les fortes températures rendent cette situation « difficilement vivable pour les Marseillais », regrette l’élue. « Ces plages sont de celles qui sont les plus fréquentées et les plus accessibles, et tout le monde ne peut pas se rabattre sur celles qui restent ouvertes », ajoute Christine Juste.

À Marseille, chaque jour de fermeture des plages pour cause de pollution impacte la notation de celles-ci par l’Agence régionale de santé. L’institution renouvelle tous les trois ans le panel des plages autorisées à la baignade et officiellement reconnues sur un territoire, et un mauvais bilan peut porter préjudice à certaines zones, comme la plage de l’Huveaune régulièrement fermée à cause des rejets pollués à proximité.

La saison dernière, le taux d’ouverture avait dépassé 90% de juin à septembre.