La pluie a permis de relever le niveau d’eau du Rhin en Allemagne, mais la majeure partie du fleuve demeure trop peu profonde pour que les cargos puissent naviguer à pleine charge, ont indiqué mercredi des négociants en matières premières.

La sécheresse et la vague de chaleur qui ont frappé en juin et juillet ont rendu le fleuve trop peu profond pour permettre aux navires de transporter leur capacité maximale. Les opérateurs de navires ont ainsi appliqué des surtaxes sur les tarifs de fret afin de compenser les voyages effectués avec des cales partiellement vides, ce qui a entraîné une hausse des coûts pour les propriétaires de cargaisons.

Selon les négociants, les précipitations de cette semaine ont provoqué une nette augmentation du niveau de l’eau. L’impact de la vague de chaleur s’est avéré plus important que prévu, les champs qui alimentent en eau les ruisseaux et rivières affluant vers le Rhin étant particulièrement asséchés.

Des eaux peu profondes continuent de gêner la navigation sur une grande partie du fleuve en Allemagne, notamment à Duisbourg, Cologne et au point de passage stratégique de Kaub, mais les navires peuvent désormais embarquer des charges plus importantes, précisent les négociants.

À Kaub, les navires peuvent désormais naviguer à environ 70 % de leur capacité, et à environ 60 % à Duisbourg et Cologne.

De nouvelles précipitations sont prévues dans les zones de bassin versant du fleuve dans les prochains jours, ce qui devrait permettre au Rhin de retrouver un niveau proche de la normale d’ici la fin de la semaine, selon les mêmes sources.

Le Rhin constitue une voie de navigation essentielle pour le transport de marchandises telles que les céréales, les minéraux, les minerais, les produits chimiques, le charbon et les produits pétroliers, dont le fioul domestique.

Les entreprises allemandes avaient été confrontées à des goulets d’étranglement dans l’approvisionnement et à des problèmes de production à l’été 2022, après qu’une sécheresse eut provoqué des niveaux d’eau exceptionnellement bas sur le fleuve.
(Rapport de Michael Hogan ; édition par Jan Harvey)