Tour de France 2025 (18e étape). Vif – Col de la Loze

Un monstre pour clôturer une étape monstrueuse. Voici la journée « la plus exigeante du Tour 2025 », tonne Christian Prudhomme, le directeur de la course. Le programme qui attend les coureurs sur cette 18e étape a de quoi effrayer : trois montées hors catégorie, le col du Glandon, celui de la Madeleine et le col de la Loze, arrivée finale.

Au total, 5 400 m de dénivelé positif et près de 65 kilomètres de grimpette. « Ça fait très longtemps qu’il n’y a pas eu d’étape aussi dure. Ça va être terrible avec l’enchaînement et le dénivelé », prédit Thierry Gouvenou, directeur de course du Tour, en charge de la conception du parcours.

Gouvenou : « On a moins de pentes extrêmes »

En guise de dessert, le désormais bien connu col de la Loze fait donc son retour, après 2020 (arrivée au sommet) et 2023 (arrivée en contrebas à Courchevel). Perchée à 2 300 m d’altitude, au sommet d’une étroite piste cyclable, cette montée avait toujours été grimpée par son côté le plus dur, via Méribel. Mais, comme pour adoucir un peu une addition qui s’annonce déjà salée, les organisateurs ont cette fois décidé de l’emprunter par son autre versant, celui de Courchevel. Histoire de montrer « que le col appartient aussi aux deux communes », s’amuse Gouvenou.

Image marquante du Tour 2023, Jonas Vingegaard avait été bloqué par les voitures dans l’ascension du col de la Loze. Dans des pentes à 15 % !Image marquante du Tour 2023, Jonas Vingegaard avait été bloqué par les voitures dans l’ascension du col de la Loze. Dans des pentes à 15 % ! (Photo Christophe Petit Tesson/EPA-EFE)

« La montée est plutôt régulière jusqu’à la station mais après, ça monte vraiment fort. Il y a plein de pourcentages irréguliers, c’est vraiment atypique, mais je pense quand même que ça n’a rien à voir avec l’autre côté », détaille le Morbihannais Jordan Jégat (TotalEnergies), qui a reconnu l’étape en mai. « On a moins de pentes extrêmes, ajoute Thierry Gouvenou. Côté Méribel, il y a parfois du 16, 17 %. Là, ce sera plutôt du 13 %. » Mais avec 26 kilomètres d’ascension à 6,5 % de pente moyenne, combiné à l’altitude, la Loze reste, de loin, la montée la plus dure de cette 112e édition.

Pour autant, d’un côté ou de l’autre de la montagne, la difficulté globale de l’étape promet des écarts monstres entre les favoris, qui ne pourront pas se cacher. « C’est sûr, il va y avoir des défaillances », prédit déjà Thierry Gouvenou.