Des juges d’instruction ont ordonné mardi le renvoi aux assises pour assassinats racistes, mais pas terroristes, de William Malet, un ex-chauffeur de TGV de 72 ans qui a reconnu avoir tué trois Kurdes en décembre 2022 à Paris, a indiqué le parquet mercredi, confirmant une information de BFMTV.
Selon cette source, William Malet, qui avait dit en interrogatoire avoir voulu « faire un attentat » avant de nuancer, sera jugé pour assassinats et tentatives d’assassinats en raison de la race, ainsi que pour diverses infractions à la législation sur les armes.
William Malet avait reconnu avoir ouvert le feu, le 23 décembre 2022, devant un centre culturel kurde rue d’Enghien (10e arrondissement) à Paris, faisant trois morts et trois blessés.
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Mis en examen et écroué après les faits – il est toujours en détention provisoire -, il avait expliqué son geste par sa « haine pathologique » des étrangers. Onze jours avant son attaque, il était sorti d’un an de détention provisoire pour avoir blessé avec un sabre des migrants dans un campement parisien en décembre 2021.
Une expertise psychiatrique a reconnu l’altération de son discernement. Il pourrait donc ne pas risquer la réclusion criminelle à perpétuité mais 30 ans de prison.
Étonnement des parties civiles
« Les parties civiles s’étonnent de l’absence de qualification terroriste, eu égard aux déclarations de M. Malet durant toute l’instruction », a indiqué à l’AFP Me David Andic, qui représente plusieurs parties civiles dont le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) avec Me Christian Charrière-Bournazel, Laurent Pasquet-Marinacce et Youri Krassoulia.
Les parties civiles « prennent acte du refus d’investiguer » sur ce point « et vont faire appel des ordonnances de rejet de demandes d’actes rendues par les juges d’instruction », a ajouté ce conseil. L’avocat de M. Malet, Me Clément Pialoux, n’a pas répondu à l’AFP.