Temps de lecture: 2 minutes – Repéré sur IFL Science
Des scientifiques de l’Université de Floride ont testé un vaccin expérimental sur des souris atteintes de différents types de cancer, comme le mélanome, le cancer des os ou du cerveau. S’ils parviennent à l’adapter à l’homme, ce vaccin pourrait révolutionner la lutte contre la maladie.
Basé sur la technologie ARN messager, le vaccin va envoyer au corps un message afin qu’il produise une protéine spéciale. Le système immunitaire va ensuite identifier cette protéine et apprendre à s’en protéger. Le message finit par disparaître de l’organisme, mais le système immunitaire a retenu la leçon, et sait désormais comment réagir s’il tombe à l’avenir sur la vraie maladie.
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À l’inverse des vaccins contre le Covid-19 –et même si les deux se basent sur la même technologie– le but du vaccin contre le cancer n’est pas de produire une protéine en particulier mais plutôt de fortement stimuler le système immunitaire afin de le renforcer, détaille le média IFL Science.
Une révolution à venir?
Les premiers résultats sont concluants: associé à un traitement d’immunothérapie existant, anti-PD1, le vaccin a visiblement boosté la réponse de l’organisme contre la maladie.
L’ajout de ce traitement dans le protocole a entraîné les globules blancs du système immunitaire à combattre une tumeur qui jusque-là résistait au traitement seul. Encore plus impressionnant: dans certains cas, le vaccin ARN seul a suffi à traiter le cancer, parvenant parfois à éliminer complètement la tumeur.
Ce qui surprend le plus les chercheurs, c’est que ce vaccin n’a pas de cible spécifique, et semble effectivement marcher sur tous les types de tumeur. Cette prouesse laisse espérer la possibilité d’un vaccin «universel» contre le cancer qui serait capable d’aider à traiter plusieurs types de tumeurs, même celles résistantes aux traitements actuels.
L’équipe de l’Université de Floride reste toutefois prudente quant à ce vaccin qui n’a pas encore été testé sur les humains. Le professeur Stephen Powis, haut responsable du système de santé britannique, a récemment déclaré sur le sujet que le traitement du cancer est «à l’aube d’un âge d’or».
Espérons qu’il ait vu juste.