Alors que le parti socialiste a repoussé la désignation de son chef de file lyonnais à septembre, l’évacuation des campements de Jean Macé le mardi 22 juillet, se fait le symbole d’une nouvelle voie pour la gauche rhodanienne.

Si le PS a choisi de prolonger l’attente quant au nouveau chef de file lyonnais, dans le siège Cours de la Liberté, on chuchote déjà un nom comme favori. Il s’agit de Sandrine Runel, députée PS du Rhône et ancienne adjointe aux Solidarités de Grégory Doucet.

Pourtant, l’évacuation des campements de Jean Macé qui a eu lieu ce 22 juillet, n’est pas en la faveur de la candidate. Loin de la mettre en avant, l’événement sonne comme une réminiscence de sa période aux côtés du maire de Lyon.

Époque durant laquelle Sandrine Runel avait été conspuée, notamment par sa propre famille politique pour avoir été le visage de l’évacuation du gymnase Dargent. Une décision datant de 2024 qui avait suscité l’incompréhension des Jeunes Socialistes du Rhône et créé des remous au sein du parti à la rose.

Jamais oubliées, ces actions pèsent sur la balance de la candidate à l’heure des municipales. Les plus circonspects de son bilan ont ainsi saisi l’occasion pour proposer au PS rhodanien une nouvelle voie. Parmi ces derniers, Abdel Kader El Bouni, candidat à la candidature socialiste de Lyon.

Dans son communiqué, le secrétaire de la section PS du 9e arrondissement explique regretter que l’évacuation du campement de Jean Macé se soit faite sans proposition de relogement, “alors que la quasi-totalité des personnes sont en situation régulière.” Et dénonce une perte d’humanisme ambiante, que la majorité écologiste ne parvient pas à enrayer.

Pour le socialiste, “déplacer la misère ne sert à rien. Une politique de gauche, alors que l’État ne prend pas ses responsabilités, doit assurer la dignité des personnes et des familles.” Une prise de position qui pointe du doigt la favorite de cette élection interne.

L’occasion également pour Abdel Kader El Bouni de préciser qu’il porte le texte d’orientation majoritaire à Lyon, soutenu par Olivier Faure, et de faire part à LyonMag de sa position : “Ma stratégie, c’est l’union mais pas à n’importe quel prix. Il doit y avoir des lignes rouges. Nos lignes rouges sont programmatiques avant toute chose”.