Massimo Rivola s’est dit logiquement heureux du dénouement de l’affaire qui a opposé Aprilia à Jorge Martín ces dernières semaines. S’il a pu, au premier abord, être assommé par la requête du pilote de sortir de son contrat, exprimée pendant sa longue convalescence après un début de championnat extrêmement perturbé, le grand patron d’Aprilia Racing n’a jamais failli.
L’abandon de toute tentative de rupture par le champion du monde en titre est une victoire pour le responsable, qui a farouchement tenu à défendre les intérêts de son employeur et a refusé toute option proposée par le clan Martín. Ses efforts ont fini par payer mais c’est sans vanité qu’il a accueilli cette résolution. « Je crois qu’être cohérent et constant paye toujours. Il s’agit juste de respecter ce que sont la philosophie et les idées de l’entreprise », a-t-il réagi le week-end dernier, à Brno.
Ce Grand Prix marquait le retour à la compétition de Martín, qui avant de reprendre la piste, a tenu à clarifier qu’il serait bien un pilote Aprilia la saison prochaine et qu’il comptait à présent commencer à bâtir sa relation avec l’équipe. Bien qu’il n’ait pas jugé opportun de s’excuser de quoi que ce soit, l’Espagnol a tout de même pris la parole devant son team jeudi soir et a multiplié les attentions à l’égard de ses techniciens tout au long du week-end.
Dimanche, à son retour au stand après la course, il a été accueilli par des applaudissements et des accolades qui, pour Massimo Rivola, faisaient plaisir à voir. « Évidemment, le premier jour a été un peu froid d’une certaine façon, mais c’est comme si je savais que ça allait arriver. Donc l’avoir vu sourire, gagner en confiance, avoir vu les gens l’enlacer spontanément, c’est quelque chose [que j’attendais] et je pense qu’il va apprécier cela de plus en plus au sein de cette équipe », a-t-il observé.
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« On forme une super équipe, une super famille. C’est difficile à croire, mais en trois jours seulement, je me sens à la maison. » Ces mots tenus par Jorge Martín à la fin du week-end ont été salués avec enthousiasme par le dirigeant : « Je suis très heureux d’entendre cela. Je pense que c’est la dernière fois que je vais faire un commentaire là-dessus et ensuite on va avancer, mais nous devons tous comprendre ce que peut avoir à l’esprit un champion, un athlète, un être humain qui pendant tant de mois ne voit pas la lumière au bout du tunnel. Et encore plus quand c’est quelqu’un comme Jorge, qui est une personne très active. »
« Je savais qu’il était juste de maintenir notre position et je savais que c’était la bonne chose pour tout le monde, y compris pour Jorge. Donc je suis content d’entendre ce qu’il a dit, content de le voir sourire, de voir qu’il est déjà assez confiant sur la moto. Il ne lui manque pas grand-chose, même si cette partie est la plus difficile à obtenir en matière de performance. Nous ne pouvons pas être plus positifs. »
« Le mot d’ordre à présent ? Ne pas regarder derrière »
Martín a marqué dimanche ses premiers points de la saison, en conclusion d’un week-end qui l’a vu progresser continuellement. En bien meilleure forme qu’il ne l’était au mois d’avril lors de l’unique Grand Prix qu’il avait disputé jusqu’à présent avec Aprilia, l’Espagnol s’est également dit positivement surpris par les progrès accomplis sur la moto dans cet intervalle.
« Jorge était vraiment content des sensations qu’il avait eues avec son corps et avec la moto. Ses sensations vont clairement continuer à s’améliorer. Il a été très intelligent en ne prenant pas de risques inutiles, donc d’un certain point de vue, il a aussi su se résigner à cette position. Vingt-et-un tours ici, quand vous n’avez pas piloté depuis longtemps, et surtout avec ces MotoGP, c’est beaucoup, alors je suis très heureux qu’il ait réagi de cette manière, à la fois physiquement et en termes de performance », a ajouté Massimo Rivola.
« Je suis content qu’il ait pu faire une course avant la pause, c’était important parce que maintenant il a trois semaines pour s’entraîner et pour réfléchir, pour digérer les sensations qu’il a eues pendant ces trois jours, dans différentes conditions. »
Ne cachant pas son soulagement, le patron n’a désormais qu’une volonté, celle d’aller de l’avant avec une équipe enfin au complet : « Le mot d’ordre à présent est de ne pas regarder derrière. C’est en quelque sorte mon motto, que mon ancien boss Stefano Domenicali m’a enseigné : regarder devant, aller de l’avant. C’est le mot d’ordre que nous devons tous avoir. »
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