Le gouvernement israélien a déclaré mercredi qu’il n’était pas responsable de la pénurie chronique de nourriture dans la bande de Gaza et a accusé le mouvement islamiste palestinien Hamas d’avoir délibérément créé une crise.
« À Gaza aujourd’hui il n’y a pas de famine causée par Israël », a affirmé le porte-parole du gouvernement, David Mencer, après la mise en garde lancée par plus de 100 ONG contre une « famine » généralisée, exhortant Israël à débloquer l’aide humanitaire. « Il s’agit d’une pénurie provoquée par le Hamas », a-t-il ajouté, accusant le mouvement d’empêcher la distribution de nourriture et de piller l’aide pour ses propres besoins.
En accord avec « le droit international »
Le président israélien Isaac Herzog s’est rendu mercredi à Gaza, pour la première fois depuis le début de la guerre, et a affirmé qu’Israël agissait en accord avec « le droit international », selon un communiqué de son bureau. « Nous agissons ici conformément au droit international. Nous fournissons une aide humanitaire conformément au droit international. Ceux qui tentent de saboter cette aide sont le Hamas et ses partisans », a déclaré Isaac Herzog, s’exprimant devant des soldats israéliens dans le territoire palestinien ravagé par vingt et un mois de guerre.
En parallèle, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté sur la gravité de la situation humanitaire. « Une grande proportion de la population à Gaza mourra de faim », a affirmé mercredi Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’une conférence de presse à Genève. « Je ne sais pas comment on pourrait appeler cela autrement que des gens mourant de faim en masse, et c’est créé par l’homme », a-t-il ajouté.