Un croiseur russe « Moskva », ici photographié en février 2022 lors d’exercices navals en mer Noire, au large du port de Sébastopol (Ukraine).

HANDOUT / AFP

Un croiseur russe « Moskva », ici photographié en février 2022 lors d’exercices navals en mer Noire, au large du port de Sébastopol (Ukraine).

INTERNATIONAL – Menace maritime « XXL ». Tandis que Kiev et Moscou se retrouvent ce mercredi 23 juillet à Istanbul pour un nouveau round de négociations au sujet de la guerre en Ukraine, la Russie a officiellement lancé ce même jour des exercices d’ampleur et « résolument offensifs » en mer.

Comme le rapporte Reuters, citant le ministère russe de la Défense, d’importants exercices navals ont été mis en place dans les océans Pacifique et Arctique ainsi que dans les mers Baltique et Caspienne. Avec comme nom de code pour ces opérations militaires maritimes : « July Storm », ou « Tempête de Juillet » en français.

Une manière pour le Kremlin de tester pendant cinq jours l’état de préparation de sa flotte navale en cas d’opérations dites non standards. Au programme, utilisation d’armes à longue portée et autres technologies avancées.

Simulation grandeur nature

Selon les données fournies à Reuters, la Russie va déployer durant ces essais pas moins de 150 navires et 15 000 militaires. En mer, ces soldats russes « s’exerceront au déploiement dans des zones de combat, à la conduite d’opérations anti-sous-marines, à la défense des zones de déploiement et d’activité économique », précise le ministère russe de la Défense.

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Mais ce n’est pas tout, puisque les Russes chercheront aussi à simuler des situations de guerre, en s’exerçant à « repousser les attaques d’armes aériennes, de bateaux sans pilote et de drones ennemis, à assurer la sécurité de la navigation, à frapper les cibles ennemies et les groupes navals ».

Dans ce cadre, ce sont 120 avions et dix systèmes de missiles côtiers qui sont également mobilisés pour cette « Tempête de Juillet ». Le Parisien cite également l’agence russe TASS, selon laquelle 950 pièces de matériel militaire seront également concernées par les exercices. Cette grande opération d’entraînement sera dirigée par le chef de la marine, l’amiral Alexandre Moiseev.

Démonstration de force

Si les objectifs exacts de cet exercice ne sont pas précisés, Reuters indique que l’armée russe constitue la troisième plus grande puissance militaire mondiale.

Il s’agit aussi d’une manière de montrer qu’après trois ans et cinq mois de guerre avec l’Ukraine, Moscou n’a rien perdu de ses capacités militaires, bien que les forces navales ne soient pas celles les plus mises à contribution depuis le début du conflit en 2022.

Il reste « beaucoup plus facile pour les Russes de faire des exercices avec leur marine qu’avec l’infanterie ou les forces terrestres », note par ailleurs sur LCI l’envoyé spécial et éditorialiste international Xavier de Giacomoni. « Bien évidemment, toutes les forces terrestres sont occupées en Ukraine et totalement en flux tendu », ajoute-t-il.

Malgré tout, Le Parisien indique que la Russie prévoit un autre exercice d’envergure, en septembre, « au sol ». Il sera organisé en étroite collaboration avec la Biélorussie d’Alexandre Loukachenko, proche allié de Vladimir Poutine. Nommé « Zapad 2025 », cet exercice militaire terrestre est organisé tous les quatre ans.