Pendant une dizaine de minutes, cinq danseurs évoluent au milieu des objets exposés. « Souvent, dans un musée, la relation est assez unilatérale, chacun fait sa propre interprétation, estime Wahid Baloutch, fondateur et co-directeur de Twerkistan. Là, il y avait une sorte d’illustration physique et dansée de chacune des œuvres et des salles. »
Des visiteurs envoûtés
Quand la dernière note sonne, les danseurs restent figés un temps, tels des statues ayant toute leur place dans l’histoire racontée. Puis, la musique reprend plus loin et les visiteurs la suivent, comme envoûtés. « On n’a pas besoin de connaître tout dans un musée, estime Nicolas Misery, directeur des Musées de Marseille. On peut venir avec ce qu’on est et l’envie de vivre différemment le rapport à l’art. Je trouve que la musique aide à mieux regarder les œuvres. »
Sur réservation, 900 personnes pénètrent le Centre de la Vieille Charité, lors des soirées festives du jeudi. Jeunes, parents, enfants, retraités de Marseille ou d’ailleurs sont accueillis par un food-truck servant sandwichs et boissons.
Antoine, Francesa et leurs deux enfants ont découvert l’événement grâce à une recherche internet. « C’est une belle façon d’approcher l’exposition, affirme le Marseillais. La performance ajoute vraiment une couche émotionnelle. » Une fois la nuit tombée, les DJ, chanteurs et danseurs du collectif se livrent à un show sur la scène, installée derrière la chapelle.