Les autorités ont-elles failli ? Les parents d’un enfant de quatre mois, qui avait fait l’objet d’un placement avant d’être remis à sa famille il y a une dizaine de jours, ont été déférés ce mercredi après-midi après la mort du nourrisson. Le parquet de Metz a demandé leur détention provisoire, indique-t-il dans un communiqué.
Les parents avaient été placés en garde à vue pour violences volontaires ayant entraîné une infirmité sur mineur de quinze ans par ascendant, meurtre sur mineur de quinze ans et soustraction aux obligations légales de parent. « L’autopsie du bébé confirme que son décès est dû à l’intervention d’un tiers », relève ce mercredi le parquet de Metz.
Le bébé est décédé lundi au CHRU de Nancy (Meurthe-et-Moselle), où il avait été héliporté dans un état critique après avoir été conduit au centre hospitalier de Sarrebourg, où les parents résident. Il présentait un hématome à une tempe, selon une source policière.
Une enquête avait déjà conduit au placement du bébé
La femme, née en 1996, et l’homme, né en 2000, faisaient déjà l’objet d’une enquête pénale, toujours en cours, « pour des suspicions de violences », avait indiqué mardi Élise Bozzolo, vice-procureure de Metz. Le bébé, alors âgé d’une dizaine de jours, avait été hospitalisé pour « une fracture résultant selon les parents d’un accident domestique ».
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L’enfant avait été « hospitalisé puis placé judiciairement entre le 7 avril et le 11 juillet avant d’être restitué à la mère à la suite d’une audience du Tribunal pour enfants », avait précisé la magistrate. « Les parents étaient soumis par cette juridiction au respect de plusieurs obligations sous le contrôle renforcé des services éducatifs. »