Elle aura eu le temps d’inaugurer le Centre chirurgical et interventionnel, l’un des bâtiments phares du nouvel hôpital de Pontchaillou. Véronique Anatole, directrice générale du CHU de Rennes, est pressentie pour intégrer la Haute autorité de santé (HAS), dont elle devrait bientôt présider la commission « certification des établissements de santé ». L’officialisation est attendue prochainement par décret présidentiel, a appris le Télégramme, confirmant une information du site spécialisé APMnews.

Après avoir occupé un poste similaire à Metz, Véronique Anatole avait pris ses fonctions à Rennes le 15 mars 2015. Son dossier phare : la métamorphose du CHU de Pontchaillou. Un projet pharaonique, estimé à 875 millions d’euros, qu’elle a lancé et suivi depuis le départ. Une transformation historique, consistant à reconstruire une bonne partie des bâtiments et à réunir sur un même site tous ses services. Le chantier a connu une étape majeure cette année, avec la livraison du CCI, et devrait durer encore plusieurs années.

Des crises multiples à gérer

Au CHU de Rennes, cette diplômée de Sciences Po Paris et de l’EHESP aura aussi dû gérer plusieurs crises. Celle du covid, bien entendu, qui l’a contrainte à réorganiser les services de soin pour faire face à l’épidémie. Celle de l’hôpital public en général, malade de son sous-financement et du manque d’attractivité du métier de soignant. Celle, aussi, qui a secoué son service de neurochirurgie, frappé par des accusations de harcèlement entre médecins, certains lui reprochant son inaction.

À la Haute autorité de santé, elle sera chargée de piloter la commission qui certifie la qualité et la sécurité des soins de tous les établissements de santé de France, publics comme privés. Sans doute pas un hasard puisque le CHU de Rennes avait été le premier à obtenir la plus haute certification possible de la HAS sous sa direction, en 2022. Sa ou son successeur à la tête du CHU de Rennes n’est pas encore connu.