Par Soline Roy
Publié
le 31 mars 2025 à 17h12,
mis à jour le 31 mars 2025 à 20h11
Un réseau d’électrodes posé sur le cortex de Ann envoie ses données à un boîtier fixé sur son crâne, et connecté à une batterie d’ordinateurs.
Noah Berger/UCSF
DÉCRYPTAGE – Victime à 30 ans d’un accident vasculaire cérébral, une Canadienne en est sortie quadriplégique, et incapable de prononcer le moindre mot. Une équipe de chercheurs des universités de Berkeley et de San Francisco lui a rendu la parole, avec sa propre voix.
« Je pense que tu es merveilleux. » Une phrase amoureuse en apparence toute simple. Mais voilà près de dix-huit ans qu’Ann n’avait pu la dire à son mari : victime à 30 ans d’un accident vasculaire cérébral, la Canadienne en est sortie quadriplégique, et incapable de prononcer le moindre mot. Son intelligence est intacte, mais son corps ne lui permet plus d’émettre que quelques sons inarticulés. Une équipe de chercheurs des universités de Berkeley et de San Francisco lui a rendu la parole, grâce à une neuroprothèse, à une IA qui « traduit » les signaux neuronaux en mots, et à une synthèse vocale qui émet ces derniers avec sa propre voix, reconstruite à partir d’une vidéo prise lors de son mariage, avant son AVC.
Lorsque Ann a eu son AVC, elle était professeur de mathématiques dans un lycée, mariée depuis deux ans, maman d’une petite fille de 13 mois et belle-mère d’un garçon de 8 ans. « Du jour au lendemain, tout m’a été enlevé », a-t-elle raconté dans un article écrit…
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