Lorsque, le 16 juillet, Tadej Pogacar a chuté dans la onzième étape du Tour de France, en se cognant la tête sur le bord du trottoir, notre super-héros du cyclisme aurait pu voir ses rêves s’envoler en une fraction de seconde. Et les nôtres aussi, en nous privant d’une joie que seul le cyclisme est capable de procurer.

Cependant, le drame a vite fait place au triomphe. Dès le lendemain [à Hautacam, dans les Pyrénées], Tadej a écrasé tous ses rivaux dans l’étape suivante de la plus importante course cycliste du monde, “la course de toutes les courses”.

Suspicion

Le Tour de France est une compétition unique : le Wimbledon du cyclisme, l’équivalent du concours de saut à ski du Nouvel An ou du Masters de golf. Celui qui ne le remporte pas est tout simplement oublié.

Le deuxième meilleur Slovène, Primoz Roglic, M. Poisse du peloton [qui avait perdu le Tour en 2020 face à Tadej Pogacar dans l’avant-dernière étape], finira dans cette catégorie. Et ce malgré toutes ses victoires, et malgré le rang auquel il a hissé la Slovénie parmi les superpuissances cyclistes mondiales. Il ne montera jamais sur la plus haute marche à Paris avec le maillot jaune.

Contrairement à Tadej Pogacar, qui peut se rapprocher de ceux qui ont remporté cinq fois le Tour, voire les surpasser [il a pour l’instant r