Après un début d’année atone, le marché tertiaire lyonnais montre des signes de reprise au 2ᵉ trimestre. Depuis le début de l’année, 100 488 m² ont été loués par des entreprises de toutes tailles. Ce résultat du premier semestre 2025, observe une baisse de 14 % sur un an. Symbole de ces difficultés, le nombre de transactions a chuté lui aussi de 17 % sur la dernière année.
Stéphane Jullien, directeur de l‘équipe bureaux JLL Lyon, commente : « La prudence reste de mise dans ce contexte économique incertain qui continue de peser sur les décisions immobilières des entreprises, particulièrement pour les TPE/PME dont l’attentisme s’accentue ».
Des différences selon les territoires
Si les grandes et moyennes surfaces continuent de connaître un bon nombre de transactions, les plus petites connaissent un net ralentissement de l’ordre d’environ 25 %.
Tous les territoires n’ont pas la même dynamique pour attirer des entreprises. Lyon intra-muros continue d’être moteur dans la région tandis que Confluence et Carré de Soie peinent à séduire et la périphérie est en chute d’activité de 35 % sur la dernière année malgré les bonnes performances de Grand Lyon Nord Ouest (+17 %) et la résistance de Grand Lyon dont les chiffres restent stables.
Une tendance fragile « avec un taux de vacance historique de 7 % »
En dépit de ce contexte, les valeurs locatives restent stables ce semestre. Le loyer moyen des actifs neufs s‘établit à 233 €, tandis que celui de seconde main atteint 198 €.
Stéphane Jullien conclut « le marché tertiaire lyonnais reflète toujours les difficultés structurelles liées au contexte économique global.
Malgré un léger rebond au 2e trimestre porté par quelques transactions significatives, la tendance générale reste fragile avec un taux de vacance historique de 7 %.
L’offre abondante actuelle crée un marché favorable aux utilisateurs à court terme. En revanche, la forte diminution des mises en chantier sur les secteurs hors Part-Dieu, pourrait paradoxalement conduire à une pénurie d’actifs qualitatifs dans l’intra-muros d’ici 2027-2028. Cette double dynamique dessine un marché à deux vitesses qui nécessitera une adaptation constante de la part des acteurs de l’immobilier tertiaire lyonnais. »