Plus de trois ans après, la Ville de Rennes, « compte tenu des risques et dangers existants », a pris un nouvel arrêté municipal ce mercredi 23 juillet, pour faire évacuer plusieurs bâtiments du centre historique, situés au 3 et 5 rue de Penhoët, et au 4, rue Saint-Michel, « avec une interdiction d’habiter, d’occuper et d’utiliser » les lieux jusqu’à la fin de « cet arrêté de mise en sécurité urgente ».
Ces immeubles collectifs présentent bel et bien « un danger imminent et manifeste »
Un arrêté similaire, concernant à peu près les mêmes propriétés, avait déjà été pris en mars 2022 mais le tribunal administratif de Rennes, dans un jugement du 3 octobre 2024, avait annulé cet arrêté, après la saisine d’une propriétaire d’un des appartements et du syndicat de copropriété. « La Ville s’est pris les pieds dans le tapis en rédigeant l’arrêté. En le parcourant, on ne comprenant pas quel pouvoir avait été mis en œuvre pour prendre cette décision », précisait, à l’époque, Adrien Colas, l’avocat de l’une des propriétaires.
Selon un expert mentionné dans l’arrêté, ces immeubles collectifs sont bel et bien « à risque » et présentent « un danger imminent et manifeste », nécessitant la mise en place de « mesures d’urgence de nature à mettre fin aux dangers », et donc une « interdiction d’accès aux zones dégradées identifiées ».
Les installations électriques, « accessibles, non sécurisées et potentiellement sous tension », présentent également un risque.