“La Chine doit être vue comme un partenaire, et non pas comme un adversaire.” C’est en tout cas le point de vue d’une trentaine d’entreprises allemandes, résumé par la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Ces sociétés proposent au futur chancelier conservateur, Friedrich Merz, un plan d’action pour se rapprocher de Pékin. “C’est périlleux, et elles le savent”, commente le journal. Mais “les perturbations entraînées à l’international par la politique commerciale de Donald Trump sont, pour ces grands patrons, l’occasion de changer de politique”. Et de fait, la question se pose :
“L’Allemagne doit-elle adopter une nouvelle stratégie envers la Chine ?”
Longtemps premier partenaire commercial de la République fédérale, la Chine a perdu ce statut l’an dernier, au profit des États-Unis. Le chancelier social-démocrate sortant Olaf Scholz et son gouvernement s’étaient rangés du côté de l’Union européenne (UE) en adoptant sa stratégie de l’atténuation des risques (ou de-risking). Cette approche consistait à réduire la dépendance économique à l’égard du géant asiatique, sans pour autant couper les ponts. Pékin est aujourd’hui qualifié par Berlin de “rival systémique”.
Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et son offensive douanière erratique pourraient changer la donne. “‘Atténuer les risques, se diversifier et réorganiser la politique commerciale’ : c’est le mantra qui a servi à rendre l’Allemagne moins dépendante de la Chine et qui, aujourd’hui, sert à