Île-de-France Mobilités encourage le covoiturage depuis 2017 en offrant deux trajets par jour aux abonnés Navigo annuels, mensuels et Imagine R ainsi qu’en incitant financièrement les covoitureurs jusqu’à 150 euros par mois. En 2024, plus de 2,8 millions de trajets ont de cette manière été subventionnés par IDFM, dont 80% des trajets l’ont été en Grande couronne. Ceci « montrant l’intérêt de ce mode de déplacement dans les zones moins denses », souligne l’ancien STIF.

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Pour centraliser ce service de mobilité mutualisée mais aussi accompagner sa croissance, IDFM a donc décidé de s’allouer l’expertise de l’entreprise à mission créée en 2014, Karos. Devenant alors « le seul opérateur du covoiturage planifié soutenu par Île-de-France Mobilités », Karos s’est vu attribuer ce contrat pour une durée de deux ans – éventuellement renouvelables d’autant – afin d’apporter « une meilleure lisibilité et une simplification de l’offre au service des utilisateurs », justifie IDFM.

Le covoiturage veut prendre sa place dans l’écosystème de mobilités

Le covoiturage en Île-de-France prend en effet deux formes distinctes : « planifié », c’est-à-dire que le voyageur réserve son itinéraire en indiquant son point de départ et d’arrivée, et « fixe », par lequel le voyageur se rend à un arrêt physique, se signale sur l’application mobile et attend le passage d’un conducteur, comme pour un bus. En optant pour un marché unifié avec un opérateur unique, intégré à son service, IDFM espère faciliter ces usages et faire du covoiturage « une solution de mobilité complémentaire au reste du réseau de transport ».

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Concrètement, Karos « devra fournir et opérer une application, intégrée à l’écosystème et à la charte graphique d’Île-de-France Mobilités, assurer le versement des incitations financières, mettre en place un contrôle anti-fraude, et améliorer de manière continue le service pour répondre à l’évolution des besoins », énumère IDFM. Autant d’actions que le spécialiste n’aura aucun problème à piloter avec sa décennie d’expérience et ses plus de 60 AOM (autorités organisatrices de la mobilité) partenaires, dont Lorient Agglomération, Agen, Troyes ou encore la région Aix-Provence-Marseille.