Par
Hervé Pavageau
Publié le
24 juil. 2025 à 9h13
Présente dans le marais de Goulaine, la jussie se répand aussi dans la Sèvre nantaise et la Maine, notamment d’Aigrefeuille-sur-Maine à Château-Thébaud.
Sa présence en grande quantité a de nombreux impacts sur les milieux mais aussi sur les activités. Sa prolifération entraîne une modification des écosystèmes.
Dans la Sèvre nantaise, deux espèces sont présentes : la jussie à grandes fleurs et la jussie rampante.
La plante fréquente particulièrement les eaux stagnantes à faibles courants, plutôt chaudes et exposées au soleil.
Dans le cadre de la reconquête de la qualité des eaux et des milieux aquatiques, l’Etablissement public territorial du bassin-versant fait intervenir, en début d’été, une entreprise spécialisée pour conduire des travaux d’arrachage manuel des principaux foyers de jussie.
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Plusieurs opérations ont été menées. La première a eu lieu mi-mai. L’entreprise Sylvarive est intervenue trois jours sur la Sèvre nantaise pour retirer 3,8 tonnes de jussie (poids des végétaux mouillés) de la chaussée de Gervaud à la chaussée du Pont de la ville à Clisson. Ainsi que sur les secteurs de la chaussée de la Forge et du stage de Gétigné et le secteur de la chimotaie à Cugand-La Benardière.
De nouvelles interventions ont été réalisées mi-juin. Cette fois, ce sont 11 tonnes qui ont été enlevées du cours d’eau, au niveau des biefs et chaussées du Nid d’oie, de Plessard, de Gervaux ou de la feuillée.
La plante impacte les milieux en se développant. ©EPTB Sèvre nantaiseUne dernière opération mi-août
Dans le cadre d’une intervention complémentaire commandée par la Fédération de pêche, le secteur de la Chimotaie, à Cugand-La Bernardière, où l’activité de pêche est impactée, a également été nettoyé.
Durant cette opération spécifique, 6 tonnes supplémentaires ont été arrachées.
Les tonnages de jussie collectés sur ces trois communes, plus de 21 tonnes, illustrent l’ampleur du développement de l’espère végétale exotique sur la rivière et ses affluents.
L’EPTB
Pour tenter de contenir le phénomène, la structure a mis en place en 2023 une stratégie de lutte et de gestion, qui vise à conduire chaque des actions d’arrachage manuel sur les principaux foyers observés et des actions de veille et d’intervention rapide.
45 000 € de dépenses
Pour cette campagne d’été, une dernière semaine d’arrachage manuel est programmée sur ce même secteur de Cugand-Clisson-Gétigné pour la mi-août.
En 2025, l’établissement a inscrit 45 000 € de dépenses pour ces actions sur la totalité du bassin-versant. A cette enveloppe, s’ajoutent les 4 500 € financés par la Fédération de pêche de Vendée pour le secteur de la Chimotaie.
A noter qu’en cas d’observation de la jussie dans la rivière, l’EPTB de la Sèvre nantaise invite les particuliers à ne pas importer de boutures à leur domicile et à signaler les secteurs colonisés.
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