De la place de l’Indépendance jusqu’au théâtre Ivan Franko, il n’y a que 700 mètres et les pavés de la rue de l’architecte Horodetsky, le Gaudi de Kyiv, sur lesquels mercredi 23 juillet au soir, des rubans de gens serpentent vers un joli square entouré d’immeubles altiers. Le seul endroit depuis lequel il est possible d’apercevoir les fenêtres de l’austère bâtiment de la présidence ukrainienne, dans la rue Bankova. Un vaisseau soviétique qu’il y a encore six ans, un jeune président alors disruptif, nommé Volodymyr Zelensky, aurait bien aimé dynamiter, avant de s’y enfermer, guerre oblige, avec ses certitudes et sa bande de conseillers.
Loin à l’est, dans le Donbass, des soldats russes pénètrent dans Pokrovsk. Au même moment, à Istanbul, des émissaires ukrainiens et russes se regardent les yeux dans les yeux. Beaucoup se demandent ce qui est passé par la tête de Zelensky pour faire