Depuis l’éviction de Christian Horner, Max Verstappen ne s’était exprimé qu’à travers un bref message posté sur les réseaux sociaux, évoquant leurs succès communs. À son arrivée sur le circuit de Spa ce jeudi, le Néerlandais a été confronté à des journalistes curieux de connaître le fond de sa pensée sur ce changement majeur à la tête de Red Bull.

Il a fallu pour cela lui tirer les vers du nez avec plusieurs questions, notamment pour lui demander comment il avait été informé du départ de Horner. « Je ne sais pas, une demi-journée avant ? » a simplement répondu Verstappen. Interrogé à deux reprises sur un potentiel « choc » de son côté, le Néerlandais est resté placide : « Les actionnaires me l’ont dit. J’ai une bonne relation avec eux, donc je pense que c’est assez normal qu’ils informent certaines personnes dans l’équipe avant que ce soit public. Je pense que c’est une pratique classique. »

« Au final, dans ce monde, ce genre de chose peut arriver », a relativisé Verstappen. « Et quand ils me l’ont dit, je me suis dit ‘OK’. Ce n’est pas comme s’ils avaient dit ‘C’est notre décision’ et qu’ils avaient raccroché, on a eu une discussion sur le sujet. Je n’ai pas besoin d’entrer dans le détail de ce qu’ils ont dit mais [j’ai dit] ‘OK, si vous pensez que c’est la solution, je suis le pilote, vous décidez, et c’est comme ça que cela va se passer’. »

Sans véritablement commenter la décision et ses implications, Verstappen a exprimé sa confiance en Laurent Mekies, son nouveau patron, et dans les choix faits par la direction de Red Bull. Il assure que ce changement à la tête de l’équipe n’aura « vraiment pas » d’influence sur son avenir, et qu’il ne « sait pas » si le départ de Horner était inévitable après les tensions apparues au début de l’année dernière, quand le dirigeant faisait l’objet d’une enquête interne pour comportement inapproprié.

« Le management et, évidemment, les actionnaires, ont décidé qu’ils voulaient un changement et au final, ce sont eux qui gèrent l’équipe », a souligné Verstappen, écartant par la même occasion l’idée qu’il ait pu être impliqué dans cette décision : « Je suis le pilote donc quoiqu’ils décident, c’est dans leur bon droit. Et c’est ce qu’il s’est passé en fait. En même temps, si on regarde les 20 années de Red Bull, je pense que nous avons eu de grandes années, de grands résultats. »

Max Verstappen, Red Bull Racing, Christian Horner, Red Bull Racing

Max Verstappen et Christian Horner.

Photo de: Red Bull Content Pool

« Maintenant, naturellement, il y a aussi des saisons qui ne se passent pas si bien et je pense que depuis un an et demi, ça ne s’est pas passé comme nous l’aurions voulu. Et oui, le management a probablement décidé qu’ils voulaient un changement de cap. De toute façon, tout le monde doit l’accepter et regarder vers l’avenir, et je regarde vers l’avenir. J’ai déjà eu quelques réunions avec Laurent. Les deux dernières semaines ont été assez intenses pour lui, pour s’intégrer. »

« Je suis également ravi que l’équipe avance, parce que c’est ce que nous devons faire. Ça n’a pas de sens de regarder en arrière, cela ne rend pas plus rapide, mais évidemment il faut accorder de la valeur à ces 20 années et, de mon côté, aux dix ou 11 ans que j’ai passés chez Red Bull. On s’en rappellera toujours. Et, par exemple, la relation entre Christian et moi ne change pas. Évidemment, il n’est plus là pour le week-end de course, mais ça reste ma deuxième famille. »

La seule chose qui compte, c’est de travailler sur la voiture et de la rendre aussi rapide que possible.

L’an passé, le père du pilote, Jos Verstappen, a multiplié les attaques médiatiques à l’encontre de Horner, lorsque ce dernier faisait l’objet d’une enquête pour comportement approprié. Faut-il voir dans le départ de l’Anglais une victoire pour Max Verstappen ? Toujours distant face à ces questions, l’intéressé a préféré minimiser les tensions qui ont pu exister.

« Je pense que les gens peuvent avoir des divergences de vue à l’occasion, et en fait je m’attends à ce que ça arrive, parce que si tout le monde est tout le temps d’accord, il y a un problème, il faut des différences dans les avis. Maintenant, nous travaillons dans une nouvelle direction. J’en suis ravi. »

« Comme je l’ai dit, je ne pense pas que cela aura la moindre influence sur ma décision à l’avenir. La seule chose qui compte, c’est de travailler sur la voiture et de la rendre aussi rapide que possible. Et comme je l’ai dit, depuis un an ça n’a pas été ce que nous voulons. Maintenant, nous voulons essayer d’être un peu plus rapides cette année, et aussi pour le nouveau règlement. »

Avec Ronald Vording et Filip Cleeren

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