Par
Manuel Rodriguez
Publié le
24 juil. 2025 à 11h56
Vous l’avez peut-être déjà vu sur un stade de foot, dans une salle de basket ou dans le centre-ville. Armé de son sony, de sa chasuble et de son siège, Kévin Couanon capture des moments uniques d’évènements sportifs mais pas que.
À 22 ans seulement, ce photographe autodidacte originaire de Fougères (Ille-et-Vilaine) s’impose doucement mais sûrement dans l’univers de l’image, avec une envie : faire ressentir l’intensité des moments qu’il vit à travers ses clichés.
Un déclic avant le Covid
La photo ? Elle lui tombe dessus presque par hasard, juste avant la pandémie. À l’époque, il prend déjà plaisir à capturer des instants avec son téléphone. Puis, en 2021, il franchit le pas et s’offre son premier appareil photo. D’abord pour photographier les paysages.
Mais très vite, l’envie d’aller plus loin grandit. « La passion est dans les gènes, ma grand-mère adorait déjà la photo », sourit-il.
Depuis, Kévin ne cesse d’apprendre : tutos YouTube, lectures, essais sur le terrain… Il se forme à son rythme, guidé par une seule obsession : retranscrire en image l’émotion d’un moment. « Je veux qu’on ressente l’ambiance d’une soirée ou la tension d’un match juste en regardant une photo. »
Photo du gardien de l’Us Fougères réalisé en tant que photographe du club ©Kévin CounonL’instinct du sportif
Son passé de footballeur à l’Us Fougères l’a naturellement ramené vers le sport, il a proposé ses services au club de football et ainsi capturé les moments de vie des jeunes jusqu’aux séniors en obtenant une accréditation auprès de l’équipe fanion.
Sur la touche, il guette les gestes, les regards, les envolées. Un sport qu’il connaît par cœur, ce qui lui permet d’anticiper les actions et les bons réglages de son appareil selon la météo, la lumière ou l’intensité du jeu.
Mais le plus gros du boulot arrive après le coup de sifflet final. Plus de 1 200 photos à trier, retoucher, affiner, pour n’en garder que 60 à 80. Trois à quatre heures de postproduction à chaque fois.
Un travail de l’ombre, mais essentiel pour lui : « J’aime quand c’est bien fait, alors je prends le temps qu’il faut. »
Son œil ne se limite pas au rectangle vert, il couvre aussi la MMA avec l’organisation AEC et certains matchs du Pays de fougères basket. Et souhaite élargir sa palette à la natation, gymnastique et athlétisme.
Pour aller plus loin, il dégaine sa GoPro filme les coulisses : causerie d’avant match et festivité d’après match.
Au-delà du sport : cap sur le lifestyle
Kévin a pour objectif de faire des photos en dehors du cadre sportif, et souhaite s’implanter dans le bassin de Fougères. Pour réaliser des clichés tout autres, avec des soirées, photo individuelle et ouverture de commerce etc.
Le jeune photographe insiste sur sa volonté de proposer en parallèle du sport un autre domaine de photographie plus axé sur le lifestyle. Ce qu’il veut, c’est raconter d’autres histoires, créer son univers, proposer un style reconnaissable.
Lamp Touré champion de MMA en catégorie lightweight à l’AEC Rennes en janvier 2025 ©Kévin CouanonLes réseaux sociaux un tremplin
Pour se faire connaître, Kévin utilise les réseaux sociaux comme vitrine avec notamment Instagram et TikTok où il cumule 5 000 followers. Il cherche des idées de concept et les adapte à son contenu.
Il peut proposer de prendre en photo les gens dans la rue, montrer comment se passe la journée d’un photographe en immersion.
Son objectif : donner le sourire aux personnes avec ses clichés et d’acquérir une notoriété en utilisant un canal accessible et qui touchera le plus grand nombre.
Match de Gambardella entre le stade rennais et l’ogc nice ©Kévin CouanonPhotographe du week-end, étudiant la semaine
Kévin est photographe le week-end, et la semaine en formation pour les métiers du sport (BPJEPS), ce qui lui laisse peu de temps pour développer la photographie.
Il se donne jusqu’à la fin de sa formation en mars 2026 pour décider de se mettre à plein temps ou non. Le temps d’évaluer le besoin.
Car avec le matériel, les déplacements et le logiciel de retouche, la photo n’est pas gratuite. Pour amortir les coûts, Kévin facture la prestation au cas par cas.
Cette source de revenus lui sert essentiellement à amortir les coûts. Ce qui gagne avec il l’utilise pour investir dans du meilleur matériel.
Contacts : e-mail : [email protected], Instagram : kcn_photographie
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.