Par
Briac Trébert
Publié le
24 juil. 2025 à 20h36
La France a été touchée par une (longue) vague de chaleur du 19 juin au 4 juillet 2025. Un épisode bien souvent au-dessus du seuil de la canicule. L’une des vagues de chaleur les plus précoces, les plus intenses au niveau national, derrière juillet 2019 et août 2003, et l’une des plus remarquables par sa durée (16 jours). Elle se classe au troisième rang des plus longues ex-aequo avec juillet 2018 ou août 2003, a calculé Météo France.
Depuis ? Le mercure a sensiblement baissé et les températures sont même inférieures aux normales de saison depuis ce mercredi 23 juillet et ce sera encore le cas ce vendredi 25 juillet. Presque un événement sur fond de réchauffement climatique.
Quand est-ce que les températures vont remonter ? Et le grand soleil briller, alors que Météo France multiplie les vigilances jaune et orange pour pluie-inondation et orages depuis ce mercredi ? Réponse, ça sera plus sec et plus chaud dès ce week-end des samedi 26 juillet et dimanche 27 juillet, mais pour le grand soleil et les fortes chaleurs, rien ou presque encore à l’horizon !
Une amélioration… puis une nouvelle dégradation vers le 1er août
C’est une séquence estivale assez classique, chaude mais sans excès, qui va se mettre en place. Avant une nouvelle dégradation prévue les tout premiers jours d’août.
« Si retour d’une vague de chaleur sur la France, ça ne sera pas avant le 8 ou le 9 août, d’après les modèles de prévisions météo », estime, sur actu.fr, le météorologue Yann Amice.
La France va connaître un « été caniculaire », alertait pourtant le ministre de la Santé, Yannick Neuder, le 21 juin. Mais prévoir la météo sur un temps long reste une utopie, même si les conséquences du réchauffement climatique (vagues de chaleur plus nombreuses, phénomènes extrêmes…) se font déjà ressentir. Et sont désormais établies.
Les étés futurs seront plus chauds que tous ceux connus jusqu’à aujourd’hui. Et cet été 2025 sera plus chaud également que par le passé au regard des températures déjà enregistrées ces précédentes semaines.
En observant la situation des autres pays européens, on saisit toute la variabilité extrême de ces phases de chaleur intense : le moindre décalage dans la position des flux d’altitude suffit à faire basculer un pays d’un scénario caniculaire à un épisode orageux et perturbé, ou inversement. C’est cette sensibilité accrue à la dynamique atmosphérique qui rend les étés européens de plus en plus contrastés et imprévisibles.
Yann Amice
Météorologue
Les conditions météorologiques vont donc s’améliorer dès ce week-end des samedi 26 et dimanche 27 juillet sur la France. Un temps plus estival, « mais sans fortes chaleurs », insiste Yann Amice, car le courant restera orienté au nord-ouest avec une influence océanique plutôt fraîche et assez humide (avec beaucoup de nuages au nord).
L’anticyclone des Açores va regonfler vers notre pays ce week-end et apportera un temps plus ensoleillé avec des températures orientées à la hausse, mais les nuages resteront donc bien souvent présents, sauf près de la Méditerranée où le retour du mistral et de la tramontane se feront néanmoins sentir jusqu’à mercredi prochain.
Le mistral et la tramontane vont souffler en Méditerranée jusqu’au mercredi 30 juillet 2025, d’après les modèles météo. (©WeatherNCo avec Meteologix)Le retour annoncé d’une goutte froide par l’ouest de la France
Les températures regagneront dès ce week-end les moyennes saisonnières, avec de 21 à 32 °C en moyenne du nord au sud-est. Pour la suite, les différents modèles numériques météorologiques envisagent déjà une nouvelle dégradation du 1er août au 5 août, avec une nouvelle goutte froide (de l’air froid altitude) attendue sur la Bretagne.
Les températures prévues samedi 26 et dimanche 27 juillet 2025 en France. (©WeatherNCo avec Meteologix)
Au menu, encore, une nouvelle (légère) baisse du mercure et le retour des orages et de la pluie sur une grande partie du pays, d’ouest en est, comme cette semaine.
À celles et ceux qui disent que « l’été est pourri » parce qu’ils ont eu trois gouttes sur le crâne : du 1er juin au 21 juillet 2025, la France a connu son début d’été le plus chaud jamais enregistré, devant 2003.
Serge Zaka
Agroclimatologue
Mais ensuite, à partir du 8 août, un renforcement du bloc anticyclonique se dessine, ce qui laisse présager une remontée plus sensible des températures. Cette évolution, bien que modeste, apparaît dans les différents scénarios.
Vous avez l’impression que cet été est pourri car vous venez juste de débuter vos congés ? Pour rappel, le mois de juin a été le deuxième mois de juin le plus chaud jamais enregistré (+3,3 °C), derrière 2003. Et la période du 1er juin au 14 juillet a été la plus chaude jamais enregistrée en France, devant l’été 2003 !
Les températures connues cette semaine sur la moitié nord (20 à 27 °C), vous paraissent « froides » elles correspondent pourtant aux normales de saison ou presque.
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