Le patron du numéro un mondial du luxe LVMH Bernard Arnault  ( AFP / STEFANO RELLANDINI )

Le patron du numéro un mondial du luxe LVMH Bernard Arnault ( AFP / STEFANO RELLANDINI )

Le PDG du numéro un mondial du luxe

LVMH

Bernard Arnault estime « indispensable » que l’Union européenne (UE) trouve « un accord (commercial) à l’amiable avec les États-Unis », sous peine de lourdement pénaliser les entreprises françaises et européennes, jeudi dans un entretien au Figaro.

« Nous ne pouvons pas nous permettre de nous brouiller avec les États-Unis et de nous lancer dans une guerre commerciale avec le principal marché de nos entreprises », met-il en garde, prévenant que cela serait « très nuisible aux industriels européens, et en particulier aux entrepreneurs français », selon les propos publiés.

« Même si cela peut paraître facialement déséquilibré, ce sera préférable au bras de fer », insiste M. Arnault dans cet entretien publié après qu’un porte-parole de la Commission européenne a assuré jeudi qu’un accord était à « portée de main ».

Bernard Arnault dit tabler sur une issue « pragmatique, efficace et amicale » des discussions entre Européens et Américains.

Emmanuel Macron et les dirigeants allemand Friedrich Merz et italienne Giorgia Meloni semblent « très conscients de cela », observe le patron de LVMH.

Son fils Antoine s’est récemment amusé de la relation privilégiée de Bernard Arnault avec le président américain Donald Trump. « Vous avez peut-être remarqué qu’en plus de ses multiples casquettes, il est récemment devenu diplomate », avait-il souligné en juin alors qu’il remplaçait son père au pied levé au salon Vivatech.

Concernant la Chine, autre marché crucial pour LVMH, Bernard Arnault a salué le fait que les principaux exportateurs de cognac avaient finalement échappé au début du mois à une augmentation des droits de douanes en contrepartie d’une hausse de leurs prix d’environ 10%.

« C’est très important car les États-Unis et la Chine représentent 80% des débouchés pour le cognac », observe-t-il, en soulignant que le président Emmanuel Macron avait « beaucoup œuvré » pour concrétiser cet accord « porté par la filière ».