La Chine connaît un ralentissement économique. La population vieillit et diminue, l’endettement et le chômage augmentent, le pessimisme gagne le peuple. Si les responsables politiques et les fonctionnaires européens font eux aussi souvent ces constatations, ils ne s’inquiètent pas moins des énormes capacités chinoises en matière d’industries stratégiques.
Ces deux volets sont exacts. Pékin sait parfaitement que la communauté internationale pense que l’économie chinoise vacille et est vulnérable face aux pressions. C’est pour cela que [le président chinois] Xi Jinping affiche une telle dureté, non seulement à l’égard des États-Unis, mais aussi vis-à-vis de l’Europe, qu’il considère comme une annexe de ceux-ci.
Il veut que Washington et les Européens reconnaissent que la Chine est forte et le restera. Faire pression sur l’économie chinoise ne fera donc pas céder Pékin, mais braquera encore davantage le pays.
L’influence du conflit sino-américain
Xi vient d’en faire la démonstration. Quand les États-Unis ont annoncé imposer à la Chine des droits de douane d’une importance à laquelle même lui ne s’attendait pas. Il n’a pas capitulé mais a réagi par des mesures asymétriques bien préparées, par exemple l’interdiction d’exporter certaines terres rares, dont l’Occident a désespérément b
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Frankfurter Allgemeine Zeitung (Francfort)
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