Un « entretien d’urgence » entre Paris, Londres et Berlin se tiendra vendredi sur la situation à Gaza, où « les souffrances et la famine » sont « indéfendables », a annoncé jeudi le Premier ministre britannique Keir Starmer.
« Je tiendrai demain (vendredi) un appel d’urgence avec les partenaires de l’E3 (France, Allemagne et Royaume-Uni), au cours duquel nous discuterons de ce que nous pouvons faire de toute urgence pour arrêter les massacres et fournir à la population la nourriture dont elle a désespérément besoin », a déclaré Keir Starmer dans un communiqué, ajoutant qu’un futur cessez-le-feu à Gaza « nous mettra sur la voie de la reconnaissance d’un État palestinien ».
La situation à Gaza « a atteint un nouveau seuil critique et continue d’empirer. Nous assistons à une catastrophe humanitaire », a insisté le dirigeant britannique.
Des négociations compliquées avec le Hamas
Israël fait face à une pression internationale croissante pour mettre fin aux souffrances des plus de 2 millions d’habitants du territoire palestinien, soumis à un blocus qui les prive d’une aide humanitaire vitale.
Paris, Londres et Berlin s’accordent « sur la nécessité urgente pour Israël de changer de cap et de permettre à l’aide dont Gaza a désespérément besoin d’entrer sans délai », a encore affirmé Keir Starmer.
Il a également insisté sur le fait que l’existence d’un État de Palestine est « un droit inaliénable du peuple palestinien ».
« Un cessez-le-feu à Gaza nous mettra sur la voie de la reconnaissance d’un État palestinien et d’une solution à deux États qui garantira la paix et la sécurité pour les Palestiniens et les Israéliens », a-t-il ajouté.
Jeudi, Israël a annoncé rappeler pour consultation ses négociateurs engagés au Qatar dans des pourparlers indirects avec le Hamas, sous médiation qatarie, américaine et égyptienne, et qui n’ont à ce jour abouti à aucun résultat concret.
Les États-Unis ont annoncé que l’émissaire de la Maison Blanche Steve Witkoff devait tenir des pourparlers en Europe cette semaine sur un cessez-le-feu et un « corridor humanitaire ».
Article original publié sur BFMTV.com