L’écurie Red Bull a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours. Mais, une fois n’est pas coutume, ce n’est pas pour ses performances en piste ou un nouveau record battu par Max Verstappen. C’est plutôt pour le renvoi de Christian Horner, qui dirigeait l’équipe depuis ses débuts en F1 en 2005. L’annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans le paddock qui ne s’y attendait absolument pas, surtout en plein milieu de la saison.
Le Britannique est remplacé par le Français Laurent Mekies, natif de Tours, qui dirigeait depuis début 2024 Racing Bulls, l’autre écurie de la galaxie Red Bull. Il va donc se retrouver propulsé sur le devant de la scène en Belgique.
Vertsappen veut « aller de l’avant »
« Ce sont des choses qui peuvent arriver. Mais il faut aller de l’avant. Regarder en arrière ne nous fera pas aller plus vite. J’ai travaillé au simulateur depuis l’annonce et j’ai déjà eu plusieurs réunions avec Laurent. Il a été très occupé ces deux dernières semaines », a déclaré Verstappen jeudi en conférence de presse.
Triple vainqueur à Spa (2021, 2022, 2023), le Néerlandais tentera de renouer avec le succès sur le mythique tracé belge, où il sera soutenu par des milliers de supporteurs. « Spa a toujours été mon circuit préféré, c’est un tracé à l’ancienne où il faut être irréprochable partout pour réaliser un bon chrono. Il est très différent des autres circuits et c’est toujours un défi de piloter ici », a souligné le quadruple champion du monde, qui va essayer de freiner la domination de McLaren.
L’écurie anglaise, qui reste sur un doublé à Silverstone, caracole en tête des classements des pilotes et des constructeurs et sera encore une fois la favorite ce week-end. Mais elle devra se méfier de ses adversaires, et aussi de la météo qui, comme souvent dans les Ardennes belges, s’annonce pluvieuse, ce qui pourrait rebattre les cartes.
Grâce à son succès à domicile il y a trois semaines, Lando Norris est revenu à huit longueurs de son coéquipier australien Oscar Piastri, avec qui il devrait se disputer la couronne mondiale. Pour réduire l’écart, le Britannique tentera de décrocher enfin son premier podium à Spa, où il n’a jamais fait mieux que 5e en six participations. « J’ai hâte de retourner en piste à Spa, où il est toujours agréable de revenir, avec des fans qui mettent une super ambiance. Gagner à Silverstone a vraiment été un moment incroyable, mais je suis déjà tourné vers la Belgique et la Hongrie. On a travaillé dur à l’usine pour suivre sur cette lancée », a expliqué le vice-champion du monde.
La pluie, alliée de Gasly et Alpine
Mercedes, qui avait réalisé un doublé l’an dernier avec George Russell et Lewis Hamilton, avant que le plus jeune des deux ne soit disqualifié pour un poids non conforme de sa monoplace, aura encore une carte à jouer en Belgique, tout comme Ferrari, qui arrive avec une toute nouvelle suspension après avoir introduit, avec succès, un nouveau fond plat à Silverstone.
Côté français, la pluie pourrait faire les affaires d’Alpine, toujours engluée à la dernière place au classement des constructeurs. L’écurie franco-britannique est en effet plus performante sous la pluie, tout comme son pilote n° 1 Pierre Gasly. « C’est vrai que la pluie nivelle un peu les valeurs et offre des opportunités, a souligné le Normand. Je pense que j’ai un bon feeling sous la pluie. Il faut être à l’aise et dans le contrôle… dans une situation où tu n’as plus le contrôle, savoir être sur un fil. Le fait d’avoir beaucoup piloté sous la pluie en Normandie quand j’étais petit m’a permis de développer des sensations. »
Programme :
> Vendredi, essais libres 1 à 12 h 30 ; qualifications sprint à 16 h 10, sur Canal+ Sport.
> Samedi, course sprint à 11 h 40, qualifications GP à 15 h 45, sur Canal+ Sport.
> Dimanche, GP à 15 h, sur Canal+.