Base arrière – Le 10 juillet, un colonel du renseignement ukrainien a été abattu à Kiev. L’attentat a été revendiqué par The Base, un groupe néonazi américain qui appelle à multiplier les attaques en Ukraine
C’est une scène glaçante, capturée par des images de vidéosurveillance. Un homme cagoulé, vêtu d’un tee-shirt noir et blanc, s’éclipse précipitamment. En plein jour et en pleine capitale ukrainienne, il vient d’abattre de sang-froid le colonel Ivan Veronych, membre du Service de sécurité ukrainien (SBU). Cet assassinat, perpétré le 10 juillet dernier, a été revendiqué par The Base, une organisation terroriste néonazie fondée en 2018 aux Etats-Unis. Et elle a prévenu sur Telegram : ce n’est « pas la fin, mais seulement le début ».
En réalité, The Base propose depuis plusieurs mois de l’argent à ceux qui accepteront de perpétrer des assassinats ciblés ou des sabotages en Ukraine. « Le groupe a affirmé à plusieurs reprises n’avoir aucun lien avec la Russie. Toutefois, il s’appuie également fortement sur des plateformes russes comme VK, Mail.ru et RuTube et semble utiliser des milliers de bots pour accroître sa portée sur les réseaux sociaux. Une méthode typique des opérations d’influence soutenues par l’État russe », décrypte Steven Rai, spécialiste de l’extrémisme politique à l’Institut du Dialogue Stratégique (ISD).
Une hydre néonazie sous passeport russe
« En apparence, The Base affirme agir uniquement dans l’intérêt de la race blanche et non de la Russie. Mais le régime autoritaire russe considère la démocratie libérale comme un ennemi majeur à l’échelle mondiale et a élaboré une stratégie de guerre hybride pour la contrer, intégrant contre-espionnage, sabotage et assassinat(…)
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