Paris s’apprête à fêter, samedi, le premier anniversaire de sa majestueuse cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 sur la Seine. Pour l’occasion, une parade de bateaux sera donnée sur le fleuve, une cérémonie officielle se tiendra au Grand Palais et dix statues de femmes seront inaugurées. En coulisses, le sport français fait la grimace avec le rabotage prévu de près de 18% du budget consacré aux Sports par le gouvernement, en quête de 44 milliards d’euros pour boucler son budget.
« Tous les acteurs sont mobilisés pour faire entendre leur voix »
Invité d’Apolline Martin sur RMC ce vendredi, Michaël Aloisio, directeur général délégué et porte-parole des JO de Paris 2024, regrette cette orientation après l’énorme succès populaire et celui financier (un excédent de 76 millions d’euros sera réinvesti dans le sport). « Dans notre position, on est tous des militants du sport », explique-t-il. « On considère que chaque euro dans le sport est un euro investi. Quand vous investissez dans le sport, c’est de la santé publique, du lien social, de la fierté. Il n’y a sans doute aucune autre matière qui permet d’obtenir ça. L’ensemble du mouvement sportif est mobilisé pour préserver tout ce qui peut l’être en matière d’investissement sportif à commencer par le comité olympique mais également la ministre des Sports (Marie Barsacq, NDLR) pour défendre son budget. »
« L’ensemble des acteurs du sport regrette ce chemin qu’on prend », ajoute le haut responsable. « On considère que les Jeux ont été une nouvelle fois la démonstration de la puissance extraordinaire que le sport peut avoir. Vous n’aurez pas d’acteurs du monde qui saluera la situation dans laquelle on se trouve. Tous les acteurs sont mobilisés pour faire bouger les lignes et faire entendre leur voix. »
Michaël Aloisio est aussi revenu sur le récent rapport de la Cour des comptes, estimant à 6 milliards d’euros les coûts publics générés par les JO 2024. « Il faut mettre ce travail en perspective par rapport à l’impact économique des Jeux qui est chiffré entre 7 et 11 milliards d’euros », se défend-il. « C’est important d’avoir des dépenses publiques engagées mais surtout pour quelles raisons et quel est le bénéfice attendu. C’est important de voir ce qu’il y a en face de ces investissements et de ne pas juste balancer le chiffre de manière globale sur le coût des Jeux. Au-delà de ça, ils intègrent des choses qui dépassent le coût des Jeux. La Cour des Comptes met dans le coût des Jeux la préparation des athlètes mais on prépare les athlètes pour toutes les éditions. Il aurait été intéressant de cibler le coût additionnel des Jeux de Paris 2024. »
Article original publié sur RMC Sport