Elles font partie du paysage de montagne depuis des décennies. Pourtant, certaines remontées mécaniques ne servent plus depuis plusieurs années et elles sont encore en place. Dans un dossier envoyé à cinq départements (Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Isère, Pyrénées-Orientales et donc Savoie), l’association Mountain Wilderness interpelle les préfets sur le respect de l’article L472-4 du Code de l’urbanisme, qui dispose une mise en demeure pour procéder à l’arrêt définitif des remontées mécaniques inutilisées au bout de cinq années consécutives d’inactivité.
Dans une campagne créée en 2001, intitulée “installations obsolètes”, Mountain Wilderness procède en trois axes : le recensement, des chantiers de démontage et des plaidoyers adressés aux collectivités et/ou élus. Pour recenser ces installations, plusieurs centaines de bénévoles s’investissent pour répertorier les différents matériels à l’abandon (câbles électriques, remontées, barrières militaires, etc.). En Savoie, une quarantaine ont été jugées obsolètes, dont cinq remontées qui sont dans le dossier pour le préfet.
« Les câbles, les branchements, c’est très risqué »
Dans un guide publié en septembre 2024 par le Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés, relatif à la loi Montagne 2 de 2016, une remontée mécanique construite après 2016 doit être démontée après cinq ans sans activité. Une loi que Mountain Wilderness aimerait étendre à tous les équipements. Mais la mise à l’arrêt définitif serait déjà une première étape explique Elisa Flandrin, référente de la campagne installations obsolète au sein de l’association : « Les conséquences d’une inactivité sont vastes : la pollution, le paysage, mais surtout d’un point de vue sécurité : les câbles, les branchements électriques, c’est très risqué ».