Les DAB en PLS. Depuis plusieurs années, le nombre de distributeurs de billets ne cesse de plonger en France. « Près d’un sur cinq a disparu en six ans », annonce le Comité national des moyens de paiements (CNMP). Rien que sur 2024, ce sont plus de 1.500 appareils qui ont disparu. Au 31 décembre, on comptait un peu plus de 42.000 DAB sur notre territoire, répartis dans 6.500 communes. « L’accessibilité aux espèces reste à un très haut niveau », assure la directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), Maya Atig.

La Banque de France, garante de cette accessibilité, est sur la même ligne. Mais dans les communes rurales ou dans certains quartiers populaires, on s’inquiète de voir les distributeurs disparaître.

Les communes doivent investir

Les raisons de cette érosion sont bien connues. Les banques cherchent des sources d’économies car la maintenance et l’approvisionnement des DAB leur coûtent cher. Mais c’est surtout l’évolution de nos paiements qui encourage la fermeture des points de retrait. On retire de moins en moins en liquide, privilégiant le sans contact avec notre carte ou notre téléphone.

Le recul des banques profite à d’autres acteurs du cash. Les convoyeurs de fonds comme Loomis, Brink’s ou Euronet exploitent désormais près de 1.000 DAB sur le territoire, alors qu’elles en étaient absentes jusqu’en 2018. Mais ce sont aussi des collectivités qui sont contraintes d’investir pour maintenir un point de retrait dans leur commune, notamment à proximité des marchés. « Une fois de plus, les communes sont amenées à suppléer soit les carences de l’Etat, soit en l’espèce ici la fermeture d’agences privées », critique le premier adjoint de la mairie d’Argenteuil, Xavier Péricat. Plus de 120 retraits ont été effectués chaque jour dans le dernier distributeur installé dans cette commune de région parisienne.

Un nouveau service de « cashback »

Un autre service tend à émerger. Ce que certains pays anglophones connaissent comme le « cashback » consiste à donner du liquide en échange d’un paiement par carte bancaire dans un commerce. Vous achetez vos céréales, votre jus de fruits et vous demandez 30 euros en liquide en plus à la caisse. Ce service de « retrait d’espèce à l’achat » n’a cependant pas grand-chose à voir avec celui d’un automate : il n’est accessible qu’aux clients d’une seule banque et uniquement aux horaires d’ouverture du commerçant. Le service dépend aussi du fond de caisse du commerçant.