Douze personnes suspectées d’être impliquées dans des actions violentes visant des personnels de la maison d’arrêt de Nancy ces derniers mois, ont été mises en examen, indique dans un communiqué, la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy.

Dès le mois d’avril, plusieurs incendies ou tentatives d’agressions graves étaient commis dans le secteur de Nancy, aux domiciles ou aux abords de domiciles d’ agents pénitentiaires, à Essey-lès-Nancy, Villey-Saint-Étienne ou encore à Villers-lès-Nancy.

« Ces actions violentes visaient à exercer des pressions sur le personnel de la maison d’arrêt  », indique la JIRS. L’enquête, menée par les forces de l’ordre sous l’autorité de la JIRS, « permettait de mettre rapidement en évidence les agissements d’une bande structurée ».

Originaires de Moselle et de la région parisienne

Plusieurs individus « âgés de 18 à 26 ans, originaires de la région parisienne ou des départements du Nord et de la Moselle, étaient mis en cause pour s’être rendus dans le secteur de Nancy afin de commettre des incendies ou des agressions physiques » au préjudice des agents.

« Selon les instructions des commanditaires, les exécutants se mettaient en attente en vue d’agresser » leurs cibles « ou commettaient des destructions ou dégradations par incendie sur les habitations ». Certains suspects, déjà incarcérés, parvenaient néanmoins à donner leurs ordres à leurs petites mains, depuis le fond de leur cellule. Moyennant rétribution.

Des agents qui quittaient la maison d’arrêt en voiture après leur service, avaient également été victimes d’intimidation dans le quartier du Haut-du-Lièvre de la part d’individus à bord de véhicules de location immatriculés à l’étranger. Sur le parking de la prison, la voiture d’un personnel avait été incendiée.

Sur les 12 personnes mises en examen, neuf ont été placées en détention provisoire et trois sous contrôle judiciaire, précise la JIRS.