L’Éternité, montre en main…, de Patrick
Tudoret
Carnets. Entre Paris, Vendôme et
La Rochelle, Patrick Tudoret déploie depuis une trentaine
d’années une œuvre altière et personnelle composée de romans,
théâtre et essais, qui lui vaut un public d’initiés fidèles.
L’Éternité, montre en main…, son dernier opus, constitue non
pas tant un journal que des carnets dans lesquels, entre 2000
et 2015, l’auteur a noté ce que la vie, l’amitié, la
littérature ou la musique, mais aussi le spectacle du monde, lui
laissent à penser.
On découvre au gré des pages son amour pour des écrivains rares
comme Eugène Fromentin, la mélancolie lumineuse de Mozart, les vins
de Bourgogne ou du Val de Loire.
Ce vagabondage en toute liberté, servi par une langue à la tenue
admirable, est l’occasion unique d’une rencontre, tant pour le
lecteur patenté de Tudoret, que pour celui qui ferait par ce livre
connaissance avec son œuvre. Ces carnets prouvent que si la
littérature est d’abord une affaire de style, ce dernier,
inévitablement, révèle un état de l’âme. S’y plonger avec
délectation,