Par
Rédaction Lille
Publié le
25 juil. 2025 à 12h07
Après la grosse exposition Rodin-Bourdelle (plus de 90 000 visiteurs soit la troisième plus forte fréquentation pour une exposition au printemps), le musée La Piscine de Roubaix (Nord), musée d’art et d’industrie André Diligent, travaille sur lui -même et se renforce sur ses espaces permanents.
De la piscine de la rue des champs au musée
L’affectation de plusieurs cabines du rez- de- chaussée permet de rappeler le temps ou la Piscine était une piscine : Le chaînon manquant.
On savait déjà tout de la volonté de Jean Lebas le maire socialiste de Roubaix de vouloir que les ouvriers de Roubaix aient à leur disposition bains et douches. A l’image de ceux qui existaient dans les maisons bourgeoises. Sa volonté fut de construire « la plus belle piscine de France » en faisant appel à ce que l’art avait de plus contemporain au point de devenir un fleuron de l’Art nouveau L’exposition rappelle que cette volonté s’inscrivait dans un double mouvement à la fois hygiéniste et de développement des loisirs.
On savait aussi que deux maires visionnaires de Roubaix André Diligent et René Vandierendonck (30 ans de mandat à la suite de 1983 à 2013 ), accompagnés du jeune conservateur Bruno Gaudichon eurent l’intelligence de transformer un bâtiment devenu inadapté en lieu culturel. Sans tourner le dos à sa vocation initiale, allant jusqu’introduire les cris et les bruits si caractéristiques d’un bassin de natation.
Le musée ainsi reconstruit est pour beaucoup dans sa réussite incontestable. Mais l’histoire du bâtiment n’est pas tout et l’exposition invite à découvrir les mouvements de société qui l’ont accompagné.
L’histoire du vêtement de bain
Les maillots des hommes sont d’abord tricotés, jusqu’à l’innovation majeure de l’invention du lycra en 1958 seulement. Ceux des femmes cachent le corps au maximum puis le découvrent progressivement. La longue histoire du maillot de bain féminin est ici esquissée et nul doute qu’en ce lieu où la mémoire de la création textile est conservée on puisse aller plus loin dans la démonstration.
Et l’apprentissage de la natation
Les méthodes de natation ont connu aussi bien des changements. La méthode Beulque dominante dans les années trente-quarante attachait les nageurs à une potence en leur apprenant les mouvements dans le vide puis progressivement dans l’eau. Quand ce n’était pas la méthode du « Swim or Sink », nage ou coule, qui d’un grand coup de pied
dans le derrière envoyait les novices se débrouiller avec l’eau. Jusqu’à traumatiser des générations entières de roubaisiens.
Il fallut ensuite l’arrivée d’un pédagogue Raymond Catteau, un homme du Nord pour déterminer une manière plus douce de se familiariser avec l’eau, avant l’imposition de l’apprentissage obligatoire de la natation et les facilités donnes aux enfants roubaisiens de fréquenter la piscine.
Une exposition qui rend hommage à l’histoire du lieu et à sa signification.
Jean-Michel Stievenard
La Piscine, 23 rue de l’Esperance. Du mardi au jeudi de 11h à 18h, vendredi de 11h à 20h, samedi et dimanche de 13h à 18h. Fermeture le 15 août, Tarif plein : 9 € / réduit : 6 €.
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