C’est le coup du siècle pour Robin Didier. Il vient de racheter le domaine de Saint-Romary, le « Saint-Ro » de son petit nom, sur les hauteurs de Saint-Etienne-lès-Remiremont, avec vue plongeante sur Remiremont et ses environs. Une chance qu’il mesure, lui qui fonctionne à l’instinct.
« Je suis un amoureux des vieilles pierres, il y a une âme ici, je fais ressusciter saint Romary », ressent Robin Didier à qui il doit sa ville de naissance voisine, Remiremont. Il se sent proche de lui. « C’est une belle opportunité, la plus belle affaire du secteur, la seule où je peux bien me sentir en étant à la tête de cette institution. »
Seul le bar d’ambiance pour l’instant est ouvert après quelques travaux de rénovation. La discothèque, autrefois prisée, a disparu. Pas le genre de la maison. Le Romarimontain vise une autre clientèle. La même qui va pouvoir passer dans la pièce d’à côté. Le restaurant est en chantier avec les premiers couverts espérés mi-août, avant septembre au pire. C’est que Robin Didier a revu les espaces, la déco, le mobilier… pour créer un esprit auberge chaleureuse de montagne.
« De la simplicité, de l’authenticité, comme au temps de nos grands-mères », ajoute le gérant, le regard tourné vers ces quatre colonnes romanes datant du XI e siècle. C’est par là que tous les clients passent. Une entrée qu’il a souhaitée commune aux deux activités.
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Déjà une belle expérience
À 34 ans seulement, celui qui a été formé à l’école hôtelière de Gérardmer et en Suisse a déjà derrière lui un bon vécu de 20 ans. Il a tenu une auberge en Alsace et était à la tête de la Compagnie des Brasseries Indépendantes. Il a aussi racheté un immeuble en plein centre-ville de Remiremont qui abritait la boucherie-charcuterie Colin. Il ose.
Au domaine de Saint-Romary, il est bien décidé à y mettre aussi tout son cœur… à l’ouvrage. Il est épaulé par toute une équipe qui va s’étoffer. Robin Didier cherche à recruter, notamment des serveurs, dans ce cadre privilégié avec une particularité : une télécabine plantée côté terrasse.
Un clin d’œil du créateur du domaine, Bertrand Pierrat, passionné de ski.