Il dément. Cédric Jubillar nie avoir avoué qu’il avait tué Delphine à sa petite amie d’alors, contrairement à ce qu’affirme cette dernière, a indiqué ce vendredi l’un de ses avocats. « Maintenant, c’est à la justice […] de nous dire la crédibilité qu’elle entend donner à ce témoignage », a commenté l’avocat toulousain Alexandre Martin.

L’ex-petite amie de Cédric Jubillar a rapporté aux enquêteurs que le peintre-plaquiste lui avait confié « à plusieurs reprises », au cours de discussions successives au parloir de la prison, qu’il avait étranglé sa femme, selon des éléments de son audition dont l’AFP a eu connaissance. Au cours d’une audition de quatre heures mercredi devant les gendarmes de la section de recherches de Toulouse, « Justine », comme l’a surnommée la presse, a raconté que le suspect lui avait dit avoir « tout préparé et pensé à tout », persuadé que « personne ne l’avait vu » lors du meurtre supposé, mais a refusé de lui confier précisément où se trouve le corps.

Un autre détenu avait aussi affirmé avoir recueilli des aveux

Le suspect aurait, selon des documents judiciaires, déjà affirmé à un codétenu ainsi qu’à une autre ex-compagne avoir tué Delphine. « On s’est déjà expliqué sur le codétenu, précise Alexandre Martin. Il avait dit qu’il l’exaspérait. A force d’être emmerdé par les uns et les autres, il avait pu dire ce qu’il a dit à l’époque. Mais là, avec elle, il conteste absolument avoir fait quelque aveu que ce soit. […] Ce type de dossier extrêmement médiatique suscite […] un attrait chez des gens qui, à un moment donné, vont essayer de prendre la lumière. »

Le procès de Cédric Jubillar pour meurtre sur conjoint doit s’ouvrir le 22 septembre pour quatre semaines devant la cour d’assises du Tarn. L’accusé a toujours nié toute implication dans la disparition fin 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn) de sa femme infirmière, dont le corps n’a jamais été retrouvé.