Trop c’est trop pour le comité des usagers des transports marseillais, qui vient de saisir l’Agence régionale de santé pour « mener une mission d’inspection afin de connaître l’état d’insalubrité et d’hygiène des stations du métro marseillais et potentiellement des risques encourus par la population ».

Engluée depuis des mois dans des conflits avec des prestataires successifs contre lesquels elle a porté plainte et dont les contrats ont été cassés pour manque de résultats, la Régie des transports métropolitains (RTM) a de son côté promis des améliorations, en demandant notamment à la préfecture la réquisition d’une entreprise de nettoyage.

Les traces au sol et sur les murs, les poubelles débordantes, mais aussi la saleté dans les rames, qui avaient conduit les agents à exercer leur droit de retrait en juin, devraient donc disparaître sans que le problème de fond ne soit rapidement réglé.

« Il y aura un délai avant un retour à la normale »

« La RTM a lancé un appel d’offres pour de nouveaux marchés de nettoyage du métro », indique la société. « Le cahier des charges comporte des dispositions permettant d’échapper aux travers ayant conduit à la situation actuelle, dont la RTM est elle aussi victime. »

« La réquisition ne réglera pas tout et sera limitée dans le temps, les règles administratives des appels d’offres feront qu’il y aura un délai avant un retour à la normale », prévient Nicolas Hue, président du comité des usagers des transports marseillais.

« C’est pourquoi nous demandons un vrai suivi de l’ARS sur ce sujet, on en appelle au règlement départemental de santé qui inclue l’élimination et le traitement des déchets. On est clairement sur une situation d’insalubrité qui peut avoir des conséquences néfastes. Cette situation dure depuis des mois et nous n’avons aucune visibilité. » L’ARS a simplement répondu au collectif que « le préfet des Bouches-du-Rhône s’est saisi de la situation ».