Une touriste italienne de 85 ans avait été mordue violemment au mollet par un gros poisson, mardi, entraînant la fermeture rapide d’une plage à Majorque. Les biologistes pensent qu’il ne s’agit pas d’un requin.
Panique sous les palmiers et les parasols. Les vacanciers qui se doraient la pilule sur la plage de Palma, ville de Majorque (Espagne), ont dû évacuer les lieux dans la précipitation, mardi 22 juillet aux alentours de midi. Le drapeau rouge a été levé.
Les requins bleus ont été les premiers suspectés
Les autorités n’ont voulu prendre aucun risque, après avoir constaté la blessure au mollet d’une touriste italienne de 85 ans. Celle-ci a été violemment mordue par un mystérieux poisson qu’elle n’a pas pu identifier, avant d’être transportée à la clinique la plus proche.
Les premiers soupçons se sont tournés vers les requins bleus, pourtant rarement agressifs contre les humains, dans la mer Méditerranée. D’autres hypothèses s’orientaient vers les raies mantas et les balistes. Selon le directeur général des pêches local, Toni Grau, les balistes ont une morsure sévère et leur présence dans les fonds sableux de Méditerranée ne cesse d’augmenter.
L’attaque proviendrait d’un poisson commun mais pouvant être agressif
Cependant, ces premières suggestions n’ont pas convaincu les experts espagnols. Le spécialiste de la biodiversité marine Aniol Marilles, interrogé par le média espagnol Ultima hora, en est sûr : «Nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’un requin, car il aurait été visible. Notre hypothèse est que l’attaque pourrait avoir été causée par un tassergal, également connu sous le nom d’anjova».
Le tassergal est un grand poisson très commun en mer Méditerranée, surtout en période estivale. Il peut mesurer jusqu’à 1,30 mètre et dispose d’une mâchoire puissante. Ultima hora relaye aussi les propos de différents experts : «Il est normal qu’il s’approche des côtes et quelques attaques de cette espèce ont été enregistrées».
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Le doute subsiste
Mais le débat ne semble pas encore définitivement tranché, puisque d’autres spécialistes continuent de croire à une piqûre de raie. Dans certaines situations, une raie enfouie dans le sable, si on lui marche dessus, peut réagir par un coup de queue. Ce qu’a tendance à croire la direction de l’aquarium de Palma.
Tout est revenu à la normale sur cette plage, rouverte dès le lendemain, où des centaines de touristes retournaient bronzer en toute confiance. La rareté de l’événement semble rassurer les baigneurs.