Frustré à l’issue du GP d’Allemagne car incapable de dépasser en course, Raúl Fernández a montré un bien meilleur visage en République tchèque, une semaine plus tard. Pour expliquer l’approche bénéfique qui a été la sienne, le jeune pilote espagnol a révélé avoir eu un entretien important avec son team principal, Davide Brivio, à la veille des premiers essais. Il en a tiré de précieux enseignements qui l’ont guidé dans l’attitude à avoir durant le week-end.

« J’ai eu une très belle conversation avec Davide jeudi. Ça m’a beaucoup aidé », a expliqué le pilote Trackhouse Racing. « J’étais super relax pendant le week-end, j’ai pris beaucoup de plaisir sur la moto et ça m’a beaucoup aidé. »

« Il m’aide beaucoup. Je suis jeune, j’ai 24 ans. Quand on travaille avec Davide, qui travaille dans le paddock depuis plus de 25 ans, on peut toujours apprendre quelque chose », a poursuivi Raúl Fernández. « J’apprécie la manière dont il m’aide à certains moments. Cette conversation a été très importante pour moi et pour ma carrière future. Je prends ses conseils comme quelque chose de positif pour ma vie. »

Cette conversation a été très importante pour moi et pour ma carrière future.

« Je pense avoir beaucoup progressé et avoir compris beaucoup de choses. Je suis encore jeune et je dois comprendre que chaque jour je peux m’améliorer, en tant que personne et en tant que pilote. Ça m’aide beaucoup, j’essaye de me concentrer sur mon travail et de me donner à 100%, mais je comprends aussi que je peux progresser et apprendre des choses jour après jour. »

L’autre raison de ses progrès : les qualifications

Cinquième dimanche, Raúl Fernández a égalé son meilleur résultat en MotoGP. Vendredi, il avait manqué ce qui était son objectif annoncé pour ce Grand Prix, à savoir se qualifier directement pour la Q2, la faute à 39 millièmes l’ayant privé du top 10 lors des Essais sous la pluie. Il a malgré tout réussi à sortir de la Q1, puis à décrocher la sixième place sur la grille de départ, très au-dessus de sa moyenne de l’année.

Il s’agit du deuxième élément qu’il cite pour expliquer le bon week-end qu’il a vécu à Brno, car partir si haut lui a permis de se positionner tout de suite parmi les places qui comptent. « Quand on est 11e ou 12e [sur la grille], le début de la course est assez difficile. Aujourd’hui, c’était assez facile pour moi parce que je n’ai pas eu trop de problèmes pour dépasser des pilotes au début de la course, je n’en avais pas tellement devant moi alors ça a beaucoup aidé », observait-il après la course.

Raul Fernandez, Trackhouse Racing

Raúl Fernández a connu son meilleur week-end de la saison à Brno.

Photo de : Gold and Goose Photography / LAT Images / via Getty Images

« Le début de la saison n’a pas été facile pour moi, mais petit à petit on commence à tout améliorer. On a fait du très bon boulot, aujourd’hui mais aussi tout au long du week-end », a-t-il souligné. « C’est le résultat de ce qu’on a commencé à faire il y a plusieurs courses. Sur les sept dernières courses, je suis entré six fois dans le top 10, alors ça n’est pas le fait de venir ici qui a fait qu’on était rapides. En Allemagne, j’ai manqué de chance, mais au Mugello j’étais septième, à Assen huitième. Au Mugello et à Assen j’avais la base, peut-être pas pour faire un top 5 mais sixième ou septième. »

« La grande différence, ce sont les qualifications. En MotoGP aujourd’hui, quand il fait chaud pour la course et qu’il faut bien gérer les pneus, c’est assez difficile de dépasser et je crois que c’est plus facile si on est devant. Donc je pense que ça ne vient pas juste du week-end, on a beaucoup progressé depuis le test de Jerez. Et je pense que pour l’avenir, il faut qu’on se concentre beaucoup sur les qualifications, car c’est la clé en MotoGP. Je crois aussi qu’on va avoir des mises à jour sur la moto pour la prochaine course, alors on va essayer de faire de notre mieux. »

Ce Grand Prix réussi de bout en bout constitue le meilleur week-end de Raúl Fernández depuis le début de la saison avec la sixième place du sprint et la cinquième de la course principale. Un résultat qui tombait à point nommé, avant de s’accorder un peu de repos en vue de la seconde moitié du championnat.

« Quand on traverse une situation compliquée, ça n’est pas facile d’aller en vacances. Une des erreurs que j’ai faites l’année dernière, par exemple, a été que pour la pause estivale j’ai essayé d’obtenir plus que ce que j’ai fait, et ensuite j’étais très frustré dans la seconde partie de l’année. Bien finir avant la pause, ça aide beaucoup. Il faut remettre les compteurs à zéro pendant quelques jours, c’est vraiment nécessaire, et ensuite reprendre le travail mais en étant plus relax. C’est la clé pour la seconde partie de l’année. »

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