On souhaite bien du courage à Nicolas de Tavernost, désormais directeur de LFP Media, pour aplanir les tensions actuelles avec beIN SPORTS sur l’épineuse question des droits TV. La chaîne franco-qatarienne, qui diffuse un match par journée de Ligue 1 au moins jusqu’à la fin de la saison 2025-2026, vient en effet d’écrire à la Ligue de football professionnel (LFP) pour lui demander un « traitement équitable » dans le contrat qui lie les deux parties.

« Ce que demande beIN SPORTS, ce n’est pas de nouveaux droits, ni une renégociation de contrat, c’est un traitement équitable pour l’investissement exceptionnel que nous réalisons actuellement [et depuis près de deux décennies] dans les droits de la Ligue 1, de la Ligue 2 et des matchs internationaux français », a expliqué Yousef Al-Obaidly, dirigeant de beIN en France, dans un courrier adressé à Nicolas de Tavernost.

« Des restrictions injustifiées et disproportionnées »

Le journal L’Equipe révèle ce vendredi un bras de fer entre les deux parties à propos de l’affiche du samedi à 17 heures, pour laquelle beIN s’acquitte de 78,5 millions d’euros annuel. Un montant qui constitue le seul revenu garanti à la LFP après la fin du contrat avec DAZN, principal diffuseur la saison passée.

Pour cette affiche, beIN SPORTS dispose du choix 1 ou du choix 2 en alternance, mais elle ne peut pas diffuser plus de huit fois une même équipe dans la saison, ni programmer deux fois de suite le même club. « Ces restrictions injustifiées et disproportionnées imposées à beIN SPORTS ne sont plus nécessaires, compte tenu de la résiliation anticipée du contrat de LFP Media avec DAZN », poursuit dans son courrier Yousef Al-Obaidly.

Notre dossier sur les droits TV

Pour remplacer la plateforme britannique DAZN, LFP Media, la société commerciale de la LFP, va lancer sa propre plateforme baptisée Ligue 1 +, le 15 août à la reprise du championnat. Pressée par LFP Media de s’acquitter d’une échéance de 18 millions d’euros dus au 15 juillet pour les droits internationaux de la Ligue 1, beIN va la régler « très prochainement », assure ce vendredi une source proche des négociations.