Le couperet est tombé pour le siège parisien de Pernod-Ricard. Près de 140 postes devraient être supprimés, un signal fort de la crise qui frappe le secteur des spiritueux. Selon Le Monde, le groupe a engagé en juin un plan de réorganisation de grande ampleur, qui entraînera des départs « là où cela est nécessaire ». Pernod-Ricard n’a pas démenti ces informations et insiste sur le fait que « le dialogue social se poursuit ».
Situé derrière la gare Saint-Lazare, le siège parisien perdrait 17 % de ses effectifs, essentiellement des cadres. Ces départs, censés se faire sur la base du volontariat, pourraient s’accompagner de 30 suppressions de postes chez Martell à Cognac, tandis que les équipes de G.H. Mumm en Champagne restent dans l’attente, sur fond de possibles cessions.
Toutes les divisions sont concernées
La restructuration prévoit aussi un grand ménage dans l’organisation : les cinq divisions actuelles seront fondues en deux pôles. La division « Gold » regroupera les alcools de vieillissement, les eaux-de-vie de raisin et le champagne, tandis que « Crystal » rassemblera les alcools blancs et les apéritifs.
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Cette refonte intervient dans un climat économique tendu. Fin avril, Pernod-Ricard a annoncé un repli de 3 % de ses ventes trimestrielles, tombées à 2,3 milliards d’euros, et maintenu sa prévision de baisse annuelle, pointant un contexte géopolitique « difficile ». Le marché mondial de l’alcool est plombé par les tensions douanières avec la Chine et les Etats-Unis ainsi que par l’évolution des modes de consommation.